RMC Sport ouvre le dossier Frédéric Thiriez

Frédéric Thiriez - AFP
Pour Frédéric Thiriez, les ennuis ont commencé dès le début de saison. Qualifié sportivement pour jouer en Ligue 2, le petit club ariégeois de Luzenac se voit fermer les portes du professionnalisme après des semaines de lutte contre les instances. Avec un homme pour cristalliser les rancœurs : Frédéric Thiriez, qui a sans conteste vécu la pire de ses 13 années à la tête de la Ligue de football professionnel.
Car le soufflé Luzenac à peine retombé, l’avocat de formation a dû gérer une nouvelle polémique en octobre. Ses excuses auprès du président parisien Nasser Al-Khelaïfi pour l’arbitrage de Lens-PSG au Stade de France font planer des soupçons de connivence. « Pourquoi s’offusquer que j’exprime mes sentiments de tristesse aux deux présidents, j’insiste bien, auprès des deux présidents », se défend-il alors, sans vraiment convaincre, ni s’inquiéter de saper l’autorité des arbitres.
Une fin de saison agitée
Suivront les deux grosses polémiques du mois dernier. Par crainte des sifflets, Frédéric Thiriez ne descend pas sur la pelouse avant la finale de Coupe de la Ligue entre le PSG et Bastia. Fou de rage, le président du club corse Pierre-Marie Geronimi le qualifie le lendemain de « raciste anti-corse » et appelle à sa démission. Peu de temps après, ce sont le PSG et l’OM qui décrètent un boycott de Canal + après les suspensions de Zlatan Ibrahimovic et Dimitri Payet sur la base d’images diffusées dans l’émission J+1. Un boycott qui a pris fin après la réduction de ces suspensions par le CNOSF. Une coïncidence un peu trop flagrante pour le président lyonnais Jean-Michel Aulas, qui a tweeté et retweeté ses doutes à loisir.
L’enchaînement de ces événements a brouillé l’image de Frédéric Thiriez et, à travers lui, celle de l’institution qu’il dirige. RMC Sport ouvre donc cette semaine les dossiers noirs du patron de la Ligue, qui viendra répondre point par point ce vendredi sur l’antenne de RMC à toutes les interrogations soulevées par RMC Sport. Avec pour premier grand témoin ce mercredi le président de la Fédération française, Noël Le Graët, qui œuvre pour une réforme de la gouvernance du foot pro.