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Rolland : « Tout est arrivé de manière imprévisible »

Le docteur Eric Rolland explique pourquoi le club de la capitale n'a pas pu anticiper le cas de grippe A décelé chez Jérémy Clément

Le docteur Eric Rolland explique pourquoi le club de la capitale n'a pas pu anticiper le cas de grippe A décelé chez Jérémy Clément - -

Dans Luis Attaque, le médecin du club parisien revient sur le report du match OM-PSG. Le praticien rejette toute polémique et insiste bien sur la nature inattendue du virus de la grippe A.

Eric Rolland, où en est le PSG de son traitement de la grippe A ?
On termine la mise en quarantaine ce soir. On doit retrouver l’ensemble du groupe demain matin (NDLR : mercredi matin). Les nouvelles sont bonnes. Il semblerait que c’est avec la CFA que l’on commence à avoir des soucis. Certains joueurs présentent ce syndrome grippal. Mais pour le groupe professionnel, tout va pour le mieux.

Il y a eu pas mal de commentaires concernant le cas de Jérémy Clément, qui a été révélé très tard. Qu’avez-vous à dire sur le sujet ?
On s’est déjà expliqué. Le problème en allant à Marseille était de savoir si le groupe était contaminé ou non. On savait qu’on avait deux malades. On l’a su vendredi soir. On ne savait pas que c’était la grippe A. C’est en faisant les examens le vendredi soir et après confirmation le samedi matin qu’on l’a su. On pouvait se demander si tout le groupe n’était pas contaminé. Dans les règles, il faut savoir si trois individus dans un groupe sont touchés par le virus au même moment. On est alors en droit de penser, sans faire de prélèvements à tout le monde que l’ensemble du groupe est porteur de la grippe A.

Comprenez-vous que l’on puisse mettre en doute l’honnêteté du PSG dans cette affaire ?
Oui, on peut comprendre. Il y a pas mal de facteurs qui peuvent perturber. Mais je le répète, tout cela est arrivé de manière imprévisible en fin de semaine.

Pour le prochain déplacement à venir à Sochaux, est-ce que vous pouvez nous dire si le groupe sera opérationnel.
On ne peut pas le dire. On savait que le groupe était contaminé lors du déplacement à Marseille. A partir de ce moment-là, il fallait mettre le groupe en quarantaine, c’est-à-dire avoir au moins trois jours de traitement au tamiflu tout en étant isolé.

En quoi consiste un traitement au tamiflu ?
La mise au tamiflu, ce n’est pas une prise de vaccin. C’est juste pour traiter quelque chose de tout à fait ponctuel. On peut se retrouver dans la même situation dans quinze jours ou dans un mois. Avec le changement brutal de température, la grippe A a l’air de progresser. Les risques de l’attraper sont très importants.

Pourquoi ne pas avoir mis en quarantaine et isolé Jérémy Clément du reste du groupe pour éviter une possible pandémie ?
Au début, c’était le cas pour Sakho et Giuly, on ne savait pas que c’était la grippe A. C’est parce que deux des joueurs sont restés avec des signes avant-coureurs pendant deux jours qu’on a fait les examens. La seule façon d’en avoir la confirmation est de réaliser un prélèvement. Lorsqu’on l’a su, il fallait se poser la question de savoir si tout le groupe ne l’avait pas. Dès que Jérémy Clément a été opérationnel pour aller à Marseille, c’est lui qui a été choisi pour effectuer ce prélèvement samedi matin, seulement dès qu’on a eu confirmation des deux autres cas. Mais on était également dans une situation où si Clément n’avait pas eu la grippe A, il aurait disputé le match sans problème.

Luis Attaque