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Roussey : « Maintenir le cap, faire le dos rond »

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Samedi soir, des Stéphanois meurtris rendent visite à des Marseillais fragilisés. Un choc sur fond de crise. Laurent Roussey, le coach des Verts, relativise.

Laurent Roussey n'a jamais profité de beaucoup de sérénité depuis qu'il a pris les rênes de l'AS Saint-Etienne en juin 2007. Attaqué et fragilisé en milieu de saison dernière, le coach stéphanois avait su pourtant remobiliser son groupe et les emmener en Coupe de l'UEFA grâce à une magnifique 5e place en fin de saison. Cette fois ci alors que les Verts viennent de prendre une rouste à domicile face à Lorient (4-1), les grands anciens du club comme Jean-Michel Larqué semblent penser que la crise est plus profonde qu'une simple nouvelle série de mauvais résultats. A tout ceux-là, Laurent Roussey répond, avec conviction. Il assume ses choix, défend ses joueurs dans l'intimité du huis clos et courbe l'échine... en attendant des jours meilleurs. Dès Marseille, ce week-end pour la 12e journée de Ligue 1 ?

Laurent, pourquoi ce huis clos depuis mercredi soir ?
On joue tous les 3 jours. Les huis clos les veilles de match sont habituels. Maintenant, celui qui a suivi la défaite, c'était effectivement pour rester entre nous. Et surtout pour pas qu'il y ait de déperdition d'énergie, du peu d'énergie qu'il nous reste... à travers les médias, les supporteurs. Il nous faut bien se concentrer sur ce qui nous est arrivé, favoriser la récupération, éliminer la fatigue à travers les soins... Tous ces éléments qui permettent de récupérer un maximum d'énergie en 48 heures. Y'a eu une intervention du président hier, logique, par rapport à ce qui a été vécu. Rien d'anormal qu'un président vienne s'adresser à ses joueur et à son staff technique.

Le navire est dans la tempête et le capitaine reste serein...
Je pense aujourd'hui que le meilleur moyen pour s'en sortir c'est de montrer que le capitaine garde ses convictions, garde sa force. Je le répète : notre plus grand danger c'est d'être envahis par la crainte et par le doute.

Une victoire à Marseille effacerait-elle tout ?
Mais après la victoire à Marseille, il y'aurait le match de Coupe d'Europe... Le football c'est une répétition régulière. On ne peut pas s'endormir sur ses lauriers quand on gagne et après une défaite il faut réagir. Je fais ce métier-là pour ça aussi. Je ne fais pas ce métier là pour m'endormir tranquillement...

Quel est le message que vous souhaitez faire passer aux joueurs ?
Le message que je lancerai aux joueurs ? Le pire ennemi pour nous aujourd'hui ce serait d'avoir peur et d'avoir des craintes. Les matchs on ne les refera pas. Servons nous de ce qui s'est passé pour améliorer l'aspect défensif, prendre moins de buts et sur l'aspect offensif, peut-être être plus efficaces. C'est l'alchimie entre les deux... On ne pourra y remédier qu'avec la certitude qu'on est forts, qu'on maintient le cap et qu'on a l'assurance qu'on va s'en sortir. J'en suis persuadé ! Dans des situations délicates, difficiles, où il faut savoir faire le dos rond, avancer.

Il se murmure que vous pourriez relancer Jérémy Janot dans les cages, lui qui n'a gardé les buts qu'une fois à Guingamp en Coupe de la Ligue (défaite 4-1)
On est comme tout le monde. On observe, on analyse, on fait un bilan et puis on prend des décisions. Je vous dis pas qu'il sera dans les buts. Je dis : aujourd'hui l'idée c'est de trouver des solutions pour être encore plus forts. Une histoire d'état d'esprit, de personnalité et je pense que Jérémy fait très bien ce qu'il a à faire.

La rédaction