S. Diawara : « Je suis dégouté »

Invité de Luis Attaque ce mardi à la veille du match contre le Borussia Dortmund, le défenseur sénégalais de l'OM, qui passera devant la commission de la discipline de la LFP le 13 octobre, regrette ce qu'il estime être une exagération de la part des arbitres.

Souleymane, comment vivez-vous le fait que la défense de l'OM soit pointée du doigt ?

Être pointé du doigt, c’est normal quand vous prenez des buts. Il n’y a rien à dire. On l’accepte et on essaye de travailler tous les jours pour améliorer cette mauvaise situation. Après, en ce qui me concerne, le coach a décidé de me mettre remplaçant à Auxerre. Il m’a trouvé un peu fatigué. Il faut respecter les choix. Il n’y a pas de prise de tête. On travaille pour que ça ne se reproduise plus.

Alou Diarra, que vous connaissez bien, est loin de son meilleur niveau...

Il traverse en ce moment une période difficile. Il faut lui laisser le temps. On sait que ce n’est pas facile de venir jouer à Marseille. Il travaille. Je ne m’inquiète pas pour Alou. Je sais qu’il a un gros caractère.

Que répondez-vous quand on vous reproche votre hygiène de vie ?

Il n’y a pas de problème. Quand j’ai eu la chance d’être champion avec Bordeaux et Marseille, j’avais la même hygiène de vie. On ne m’a rien dit. Quand ça va moins bien, c’est plus facile de dire « il mange n’importe quoi, il sort ». Je ne calcule même plus, ça ne me prend pas la tête. Si demain ça allait beaucoup mieux, on ne me parlerait plus du tout de ça. J’ai compris. Ça fait partie du foot. Il y a des joueurs qui ont une hygiène de vie parfaite et qui sont toujours blessés…

« Je ne connais pas trop le Borussia »

Vous êtes encore convoqué par la commission de discipline de la LFP...

J’en ai marre d’aller en commission ! (rires) Ça me fait « chier » d’être toujours convoqué. Je fais un tacle sur Féret (lors de Marseille-Rennes, 0-1, ndlr), l’arbitre me vient me voir et me sanctionne direct. Mais faire un rapport après le match… Ça me fait « chier ». Quand ils font des erreurs, on n’écrit pas de lettre pour dire « ils ont fait n’importe quoi, ils nous parlent mal sur le terrain ». On ne pleure pas après le match. Quand tu vas à la commission, c’est rare d’en sortir blanchi. Ça me ferait mal d’être suspendu. Je suis dégouté.

Avez-vous été déçu de ne pas avoir prolongé votre contrat au début de l’été ?

Allez, on va dire oui. Messieurs Dassier et… comment il s’appelle, ah oui Veyrat, n’ont pas accepté. Il faut respecter leur décision puisque le club était soi-disant dans une situation financière assez difficile. Ils ne pouvaient pas faire grand-chose. Mais je suis très bien à Marseille.

Craignez-vous le Borussia Dortmund, votre adversaire ce mercredi (20h45) en Ligue des champions ?

Je ne connais pas trop l’équipe mais on m’a dit qu’il y avait d’excellents joueurs, que ça allait vite vers l’avant. C’est très costaud, même si en ce moment ils traversent une période compliquée.