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Sagnol : « On n’est jamais un premier choix… »

Willy Sagnol

Willy Sagnol - -

EXCLU RMC SPORT. Jusqu’au 8 août inclus, date de reprise de la L1, RMC Sport vous invite à effectuer le Tour de France des clubs. Après Guingamp, c’est au tour de Bordeaux et de Willy Sagnol de s’y prêter.

Willy, quelles sont vos nouvelles sensations en tant qu'entraîneur ?

Ah oui, c’est plaisant ! Même très excitant parce qu’on est tous les jours dans notre cœur de métier. C’est quelque chose de très agréable à vivre.

Comment vivez-vous le fait d'arriver « derrière Zidane » que tout le monde à Bordeaux espérait voir revenir ?

Mais je ne sais pas si c’était le cas de tout le monde. Vous généralisez. Après, c’est les choses de la vie. On n’est jamais un premier choix de toute façon. Parce que peut-être que le premier de Bordeaux, c’était Mourinho mais ce n’était pas possible.

Comment s'annonce la saison de Bordeaux ?

Concernant les recrues, tout le monde n’est pas arrivé encore. Il va y avoir un peu de mouvements dans les prochains jours pour essayer d’avoir qualitativement le groupe le plus fort possible. Et avec les nouvelles recrues, forcément nos objectifs pourront peut-être devenir un petit peu plus gros. C’est encore un petit peu tôt pour parler du recrutement mais je vous rassure, il va y avoir du mouvement.

Le retour de Plasil semble être vu d'un bon oeil par les supporters...

Le retour de « Jaro » était prévu. Il est revenu très motivé et physiquement, il est déjà très bien. Donc c’est une bonne chose pour le club et pour le staff. 

Par le passé, Bordeaux n'a pas toujours été au rendez-vous. Cette saison, ce sera le cas avec vous ?

(Agacé) Bordeaux, c’est quand même un club qui a garanti une certaine place au classement depuis de nombreuses années. Il fait partie des huit meilleurs. Peu d’équipes peuvent se targuer d’une telle régularité.

Sur quoi reposent vos grandes idées pour séduire le public bordelais ?

C’est trop court pour en parler, pour parler d’un projet de jeu. Mais c’est sûr que la capacité à aller rapidement vers l’avant est un élément indispensable. C’est une question d’avoir une philosophie et de s’y tenir.

Vous avez passé une partie de votre carrière en Allemagne, allez-vous importer des concepts de jeu ou la rigueur venus de là-bas ?

Ce n’est pas une importation d’un concept, c’est ce qui se fait en Allemagne aujourd’hui. Après, il y a des données culturelles à prendre en compte. Les Allemands sont très performants sur le côté spectacle, vitesse dans le jeu. Après en France, peut-être que techniquement on est meilleurs. C’est trouver la meilleure formule pour faire le mieux jouer les joueurs à notre disposition. Après, la rigueur et l’exigence pour moi sont deux éléments indispensables. Un joueur qui n’est pas rigoureux, ou pas discipliné n’a pas sa place dans un groupe. De toute façon, le talent ne suffit jamais. On ne peut pas arriver tout en haut tout seul.

Est-il possible que vous rameniez des joueurs de Bundesliga ou des jeunes du Bayern Munich ?

Aujourd’hui, c’est très simple, attirer des joueurs allemands est extrêmement compliqué en France. Economiquement parlant, un joueur allemand ne viendra jamais en France si ce n’est pas Paris ou Monaco. 

Dans une interview à nos confrères du JDD, vous avez dit envisager faire de la langue de bois en conférence de presse, vous qui d'ordinaire n'avez pas votre langue dans la poche. Pourquoi ?

Je répondais à des questions d’un journaliste. J’ai tout simplement dit que quand on est joueur, on n’est responsable de rien sinon de sa personne. Quand on est entraîneur, on est responsable d’un groupe donc il y a des propos à tenir et d’autres à ne pas tenir. 

Le premier match de la saison, ce sera à Montpellier. Vous l'attendez avec impatience ?

Non, parce que comme toutes les équipes on n’est pas encore prêts. Impatiemment, non mais on travaille quotidiennement mais sans trop se projeter vers l’avant.

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La rédaction