Saint-Etienne à l’équilibre budgétaire... pour la dernière fois

Le bilan comptable de l’AS Saint-Etienne clôturé au 31 mai est à l’équilibre. L’ASSE pourra se targuer encore une fois d’être le seul club de l’élite à présenter un bilan non-déficitaire pour une 8e année consécutive. Mais cette série en cours s’arrêtera dès le prochain bilan.

Un bilan 2017-2018 en trompe l’œil

Le bilan de l’an passé est en réalité structurellement déficitaire. L’AS Saint-Etienne a plombé son exercice avec une masse salariale importante sur sa seconde partie de saiso,n s’expliquant par les recrutements de joueur comme M’Vila, Ntep, Subotic ou encore Debuchy. Des joueurs appelés à la rescousse pour sortir les Verts d’une situation sportive compliquée en janvier 2018. Pour autant, le bilan reste positif grâce à des rentrées d’argent plutôt heureuses. La vente de Pierre-Aymeric Aubameyang de Dortmund à Arsenal a permis aux Verts d’encaisser près de cinq millions d’euros liés à l’intéressement à la revente négocié par l’ASSE en 2013 lors du transfert du Gabonais vers l’Allemagne. Saint-Etienne a aussi reçu une prime consécutive à la prolongation du contrat de Kurt Zouma à Chelsea: en tant que club formateur, les Verts ont perçu un million d’euros bienvenu. Ces entrées financières dénotent d’une bonne gestion de ces dossiers et des ventes passées autant qu’elles viennent combler le bilan d’un exercice 2017-2018 qui aurait été déficitaire sans elles.

Bilan 2018-2019 largement déficitaire

Cette saison, le bilan sera largement déficitaire, avec une masse salariale qui a explosé en trois ans, passant de 28 millions à plus de 40 millions d’euros annuel. L’ASSE ne pourra pas, cette saison, présenter un bilan à l’équilibre. Le déficit structurel existe, du fait de la masse salariale évoqué plus tôt et de rentrées financières insuffisantes. Les négociations entre Saint-Etienne Métropole et le club ont échoué quant au rachat du stade Geoffroy-Guichard. Et le club ne draine pas d’argent avec le Chaudron.

Finir parmi les six premiers sinon...

Il semble qu’à présent, les Verts ont refermé une ère, celle de la gestion en bon père de famille (salary cap, dépenses raisonnées sur le marché des transferts…), pour en ouvrir une autre plus en phase avec les us et coutumes du football professionnel. En conséquence, les recrutements clinquants (Cabella, M’Vila, Khazri, Debuchy, Subotic…) des derniers mercatos devront payer et immédiatement. Avec le 6e budget de France, l’ASSE devra terminer dans le premier tiers du classement au risque de se retrouver dans une situation financière délicate. Le Verts accueillent Nantes ce vendredi soir en ouverture de la 15e journée de Ligue 1.

Timothée Maymon