Saint-Etienne accroche Lyon

Souvent battus ces dernières saisons à Gerland, les Verts ont livré un gros match et ont obtenu un match nul mérité (1-1). L’OL reprend sa première place.

Lyon avait l'occasion de consolider son petit matelas d'avance lors de ce dernier match de la 22ème journée. Bordeaux avait concédé le nul sur sa pelouse contre Lille (2-2), Marseille s'était incliné à Sochaux (0-1). Mais les Gones ont laissé passer leur chance. Certes, ils obtiennent tout de même un point du derby contre Saint-Etienne et conservent leur première place au classement, mais au vu de la seconde période, ce sont les Verts qui ont le plus à regretter.

Les hommes d'Alain Perrin, en supériorité numérique pendant plus d'une demi-heure après l'expulsion de Frédéric Piquionne (54ème), peu en réussite malgré sa titularisation, auraient en effet pu bénéficier d'un pénalty. A la 63ème minute, Ilan est crocheté par Boumsong dans la surface de réparation. L'arbitre Stéphane Lannoy ne bronche pas. Sans se procurer d'énormes occasions, les Verts dominent globalement la deuxième période. Mais comme mercredi en Coupe de France face à Marseille, Lyon fait le dos rond.

Des Verts avec du caractère

Les Gones avaient en fait réussi le plus dur en égalisant immédiatement après l'ouverture du score stéphanoise. A la 50ème minute, Mirallas, bien servi par Payet, inscrit son premier but de la saison en Ligue 1 (0-1). Mais quelques minutes plus tard, Juninho égalise sur coup-franc, évidemment (53ème, 1-1). Janot, impérial jusque là, anticipe trop sur sa droite.

Alain Perrin, qui déplorait la semaine dernière le manque de caractère de ses joueurs, a désormais la preuve qu'ils sont capables de se sublimer. Très solidaires, les Verts ont prouvé qu'ils peuvent rivaliser physiquement avec la plus grosse écurie du championnat de France. Blaise Matuidi, auteur d'une énorme performance dans l'entrejeu stéphanois, en est la preuve. Les Gones, eux, perdent encore des points à domicile. Après le match nul il y a trois semaines contre Lorient (1-1), les Gones affichent leurs limites du moment. Et quoi qu'en disent les banderoles lyonnaises («Avec ou sans la manière, un seul objectif, le titre»), il n'est pas sûr que cela soit toujours suffisant.

La rédaction - Sylvain Mouillard