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Saint-Etienne–Marseille : les notes

Max-Alain Gradel

Max-Alain Gradel - AFP

Après plusieurs renversements de situation, Saint-Etienne a égalisé dans les dernières secondes pour arracher le point du match nul (2-2) face à un OM décevant mais qui aura profité du coaching payant de Marcelo Bielsa avec le doublé de Batshuayi. Gradel a brillé chez les Verts. Idem pour Imbula côté OM.

SAINT-ETIENNE

Stéphane Ruffier : 4,5

Kévin Théophile-Catherine : 5

Moustapha Bayal Sall : 4

Loïc Perrin : 4,5

Franck Tabanou : 5,5

Fabien Lemoine : 5,5

Jérémy Clément : 5

Ismaël Diomandé : 6 (remplacé par Yohan Mollo, 69e)

Romain Hamouma : 6 (remplacé par Kévin Monnet-Paquet, 81e)

Max-Alain Gradel : 7

Ricky van Wolfswinkel : 4,5 (remplacé par Mevlut Erding, 71e)

Saint-Etienne a craqué… avant de finir par se reprendre. Bien organisés en première période, dominateurs et mieux en place, avec notamment un Gradel en feu, un Hamouma très présent et un Diomandé actif, les Verts ont manqué d’agressivité à deux reprises en seconde. Résultat ? Un doublé pour Batshuayi et les trois points d’une victoire qui se dessinait qui se transforme en unique point du match nul. Mais les hommes de Christophe Galtier ne sont pas non plus passés loin du zéro pointé au compteur. Stéphane Ruffier n’avait pas au grand-chose à faire jusque-là. Et le portier stéphanois n’a juste rien pu faire sur les deux buts du Belge. En défense, les deux latéraux auront tenu leur rôle sans apporter un véritable plus offensivement. Mention supplémentaire pour Tabanou, à l’origine du but égalisateur en fin de match avant d’effectuer un dernier sauvetage défensif.

Du côté des centraux, Bayal Sall aura symbolisé le renversement de situation : impérial pour museler Gignac, dans les gestes comme dans les mots, il sera battu par le crochet de Batshuayi – qui avait auparavant effacé Perrin – sur son premier but avant de couvrir le Belge sur le second. Le défenseur central a terminé la rencontre blessé. Le milieu de terrain aura fait son job. Dans la sobriété pour Lemoine et Clément, avec un peu plus d’éclat pour Diomandé, très actif et qui aura longtemps coupé les lignes de transmission vers Payet. Devant, coup de chapeau à Gradel pour son match plein : technique en mouvement, dribbles, agressivité dans les courses et dans les intentions, l’Ivoirien a martyrisé l’arrière-garde phocéenne et notamment le duo Morel-Dja Djédjé. Hamouma aura aussi su provoquer le danger (et un penalty) mais avec moins de tranchant. Ricky van Wolfswinkel, lui, a montré de la bonne volonté. Mais avec quelques ratés (6e, 19e) symboles de l’absence d’un véritable tueur des surfaces chez les Verts. Heureusement pour Saint-Etienne, le coaching de Galtier sera payant comme celui de Bielsa : le remplaçant du Néerlandais, Mevlut Erding, finira par égaliser dans les arrêts de jeu.

MARSEILLE

Steve Mandanda : 4,5

Brice Dja Djédjé : 4 (remplacé par Aloé, 63e)

Rod Fanni : 5

Jérémy Morel : 3

Benjamin Mendy : 4,5

Alaixys Romao : 4,5 (remplacé par Romain Alessandrini, 63e)

Giannelli Imbula : 7

Lucas Ocampos : 4,5

André Ayew : 4,5

Dimitri Payet : 5,5

André-Pierre Gignac : 3 (remplacé par Michy Batshuayi, 63e)

Marcelo Bielsa a passé la semaine sous le feu des critiques. Et le technicien argentin a répondu avec un coaching payant. Il faut dire que la chose était nécessaire. Car le Marseille de la première période n’avait rien d’un candidat au titre. Des relances approximatives derrière, un manque d’imagination au milieu, un quasi-désert devant : l’OM ne montrait vraiment rien ou presque. Une fois derrière au score, Bielsa a tenté le coup de poker. Trois changements d’un coup et une tactique qui évolue sur le pré. Soixante secondes plus tard, l’un des nouveaux entrants, Batshuayi, égalisait sur son premier ballon. Puis le Belge doublait la mise trois minutes après. Pas de chance pour les Marseillais : le coaching de Galtier peut lui aussi porter ses fruits… Côté individualités, le match moyen des Olympiens peut se résumer par le nom de leur meilleur joueur du soir. Gianelli Imbula. Très présent à la récupération, toujours prêt à se projeter vers l’avant (même si parfois trop lentement) pour créer le danger, à l’image de son décalage pour Alessandrini sur le second but de Batshuayi, le milieu de terrain a marqué les esprits.

On ne peut pas en dire autant des autres. Auteur d’un match serein mais sans éclat, Mandanda est resté trop passif après s’être relevé sur l’égalisation signée Erding. Mais il n’est pas le seul coupable. Sur l’action, le Turc bat de la tête un Morel qui finissait de la pire des façons une sale soirée où il avait déjà provoqué le penalty stéphanois. Même genre de prestation, même si un poil meilleure, pour Dja Djédjé, lui aussi « mangé » par Gradel et seul changement défensif de Bielsa en cours de match (remplacé par Aloé). Seuls Fanni et Mendy, qui tentaient parfois de sonner la révolte sans succès, ont surnagé dans cette défense marseillaise. Et encore… Au milieu, Romao s’est montré beaucoup moins à l’aise que son comparse Imbula et a fait les frais des risques offensifs pris par son coach en sortant pour Alessandrini. Devant, hormis l’entrée lunaire de Batshuayi, difficile de relever les bons points. Privés du cuir par le pressing stéphanois, les joueurs offensifs marseillais ont longtemps été fantomatiques. Ocampos ? Très peu en vue sur ses rares ballons. Ayew ? Idem même si son énergie et sa rage de vaincre font toujours plaisir à voir. Gignac ? La pire performance du lot, sans rythme, sans relief, avec quelques tentatives trop compliquées pour arriver à quoi que ce soit de probant. Seul Payet, après une première demi-heure difficile, a peu à peu réussi à se montrer. Sans plus non plus. Puis Batshuayi est arrivé…

la rédaction