Saint-Etienne: pas inquiet par le début de saison, Puel veut rester "ambitieux"

"Oui, Saint-Etienne est en crise de résultats." Invité de l’émission "Rothen s’enflamme" ce jeudi sur RMC, Claude Puel a dressé un constat lucide sur la situation du club qu’il a rejoint en octobre 2019. Après 13 journées de Ligue 1, son équipe pointe à la 19e place du classement, avec une seule victoire au compteur, celle décrochée avant la pause internationale contre Clermont (3-2).
"Notre place au classement n’est pas conforme par rapport à ce qu’on attend de l’ASSE. On se doit de corriger ça, ça va être un long chemin. Notre objectif jusqu’à la fin de la saison doit être partagé par tout le monde. Il y a le maintien qui détermine énormément de choses. Depuis mon arrivée, on doit faire face à énormément de choses. L’aspect sportif est extrêmement lié à des aspects économiques. C’est pour ça que je dis que Saint-Etienne est à la croisée des chemins, on est partis sur un renouvellement de modèle", a souligné le coach stéphanois.
>> Les podcasts de l'émission Rothen s'enflamme
Puel refuse de tomber "dans la sinistrose"
Nommé entraîneur et manager général en remplacement de Ghislain Printant, l'ex-coach de Lille et Lyon ne s’attendait sans doute pas à découvrir un club avec de telles contraintes et difficultés sur le plan financier. "Saint-Etienne s’était fortement endetté et était mal classé à mon arrivée en octobre 2019, sans possibilité pour se renouveler et sans actif pour assurer les salaires donnés. C’était une obligation d’ouvrir la porte à certains jeunes, de les former et de créer ce qu’on appelle des actifs pour pouvoir les vendre en cas de besoin et combler des déficits. C’est ce qu’on a fait avec la vente de Wesley Fofana (à Leicester) dès la première année. (…) On a essayé à chaque mercato de réduire la masse salariale du club. C’était l’urgence au-delà du sportif. Il y avait des choix à faire entre essayer de manager au mieux les joueurs et finir la saison d’un point de vue économique. Il y avait une grande urgence. On parlait de la possibilité d’une disparition du club lors de la première année", a-t-il poursuivi sur RMC.
Si le club a réussi à se sauver, et qu’il espère désormais une vente dans les prochains mois, il reste à la peine sportivement avec seulement 9 points pris sur 39 possibles avec de se déplacer dimanche à Troyes (15h). Ce qui n’empêche pas Puel de viser plus haut que la lutte pour le maintien. "Le top 10 ? Il faut se fixer des objectifs. On termine à la 11e place la saison dernière malgré une série de défaites. Il faut toujours être ambitieux. Un mauvais début de saison n’est pas une raison pour être dans la sinistrose. On veut sauver le club, se maintenir. Mais on veut aussi rester ambitieux." Il faudra d’abord sortir de la zone rouge et tenter ce week-end de signer une deuxième victoire de suite en championnat, ce que les Verts n'ont plus fait depuis mai dernier.