Saivet, Girondin jusqu’au bout des crampons

Le Bordelais Henri Saivet a presque tout gagné avec son club formateur : la Ligue 1, la Coupe de la Ligue et le Trophée des Champions. Vendredi, le Franco-Sénégalais de 22 ans aura l’occasion d’ajouter une nouvelle ligne au palmarès du club de cœur : la Coupe de France (21h).

Entre Henri Saivet et Bordeaux, c’est déjà presque une longue histoire d’amour. A 16 ans, le natif de Dakar signe son premier contrat pro avec les Girondins, et devient le plus jeune joueur à intégrer la première division bordelaise. Depuis, le Franco-Sénégalais a adopté les couleurs girondines, qu’il s’est promis d’honorer : « Les dirigeants nous ont offert des contrats professionnels et donné l’opportunité de jouer en première division, explique l’attaquant. On a joué en Ligue des champions, cette année en Ligue Europa. On a envie de rendre cela par une victoire en Coupe de France ». Et l’envie n’est pas ce qu’il lui manque.

« La vérité sera sur le terrain, si on est arrivé jusqu’ici, ce n’est pas pour perdre en finale », affirme Saivet, déterminé à l’idée de s’emparer de la Coupe de France face à Evian, vendredi. « S’ils veulent gagner, il faudra nous marcher dessus. Il ne faut pas se poser de questions, il faut gagner. On va louper des choses, c’est sûr. Mais dans l’envie, il faudra être au top. » Une motivation d’autant plus importante que la dernière victoire des Marine et Blanc en Coupe de France date de 1987.

Saivet : « On veut marquer de notre empreinte cette finale »

« Le Président (Triaud) nous a dit que depuis qu’il était au club, il n’avait jamais été au Stade de France pour la Coupe de France », déclare l'international Espoirs tricolore. Aux commandes du club Girondin depuis 1996, ramener ce trophée à Bordeaux serait également un gage de reconnaissance à l’égard de Jean-Louis Triaud. « On veut marquer de notre empreinte cette finale », ajoute l’attaquant, qui garde également un goût amer de sa première grande rencontre au Stade de France.

En 2008, Saivet avait en effet atteint la finale de la Coupe Gambardella avec les Girondins, au Stade de France (finale perdue 0-3 contre Rennes). « On était trop timoré, Rennes en voulait plus que nous sur le terrain, ça se sentait. Mais on a envie d’y retourner, malgré la défaite. » Si l’attaquant bordelais n’est pas rancunier, une odeur de revanche enveloppe ses propos : « La Coupe de France, c’est comme si c’était une deuxième Gambardella pour moi. Et cette fois-ci, il ne faudra pas passer à côté. ».

Pour leur dernier match de championnat dimanche dernier, les Girondins ont reçu Evian TG, qu’ils ont dominés 2-1. Un simple amuse-bouche avant le diner de gala ?

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Mathilde Effosse, avec Olivier Schwarz