Sans Diarra, Bordeaux ne s’en sort pas

Bordeaux n'avance plus, toutes compétitions confondues, sans sa tour de contrôle - -
Un seul être vous manque. Et tout est dépeuplé. Expulsé le 16 octobre à Auxerre pour une bousculade sur l’arbitre Wilfried Bien, Alou Diarra s’est vu infliger six matches de suspension par la commission de discipline de la Ligue. Bordeaux a déjà joué disputé quatre rencontres sans sa « tour de contrôle ». Le bilan ? Une défaite, devant Brest (0-2) et deux nuls (Monaco, 2-2, Valenciennes, 1-1) en championnat. Ainsi qu’une élimination en 8es de finale de la Coupe de la Ligue sur la pelouse de Saint-Etienne (1-0).
L’absence du capitaine bordelais, présent aux oppositions mais absent des terrains jusqu’au 27 novembre, a plongé le club au scapulaire dans le désarroi. Et les deux suppléants désignés pour remplacer Diarra, Pierre Ducasse et Jaroslav Plasil, ne dégagent pas la même aura. « Les joueurs sont passifs, ils se comportent comme des sénateurs et pensent que tout va s’arranger parce qu’ils sont supposés être meilleurs que les autres. Une bonne bagarre entre eux, je ne vois plus que ça pour les réveiller », lâchait le président Jean-Louis Triaud après le nul valenciennois.
Gouffran : « L’absence d’Alou nous fait mal »
« Sur le terrain, on ne se parle pas, reconnaît l’attaquant Yoann Gouffran. On a sûrement peur de blesser le partenaire. Une bagarre… ça peut peut-être nous aider. Mais je ne sais pas comment le reste du groupe va réagir. Sur ce point-là, l’absence d’Alou nous fait mal, c’est clair. » C’est sans les aboiements et l’abattage de son numéro 4 que Bordeaux devra vaincre samedi.
« On ne fait pas le maximum. On n’a plus cet esprit guerrier. Si on continue comme ça, on part pour vivre une saison galère. Il faut que l’on provoque la chance. A chaque fois, on dit qu’on va se battre sur le terrain… et on ne le fait pas. Une équipe comme Bordeaux ne peut pas se permettre de jouer le milieu de tableau. » Place aux actes alors ce samedi après-midi face à Nancy.