Sécurité : les autorités ont mis les moyens

Les pouvoirs publics ont prévu un dispositif de sécurité de grande ampleur en vue du choc entre Marseille et le PSG.

Jamais le Vélodrome n’a accueilli plus 1100 supporters Parisiens. Avec la réception de près de 2000 spectateurs en provenance de la capitale, le stade marseillais s’apprête donc à battre un record dimanche soir. Si l’immense majorité des Parisiens ne pose bien sûr aucun problème, les autorités craignent qu’une minorité ne sème le trouble en marge de la rencontre. D’autant que la frange « indépendante » s’est fortement mobilisée et voudrait frapper un grand coup dimanche. « On prend des précautions, assure Guy Cazadamont, le responsable de la sécurité du club phocéen. On n’a jamais reçu autant de supporters parisiens, mais je préfère voir une belle ambiance dans la zone adverse qu’une tribune déserte. Et puis, on a déjà reçu 3000 Anglais… »

Le dispositif de sécurité établi à l’occasion de cette rencontre « protégée » et classée de niveau 3 vise à ne rien laisser au hasard. Neuf compagnies de CRS sont mobilisées, soit environ 800 policiers. A l’intérieur de l’enceinte, 50 stadiers et 4 maîtres-chiens de plus que pour un match classique ont été réclamés par Guy Cazadamont. Enfin, les 20 bus et 3 minibus Parisiens seront escortés par 45 stewards à leur arrivée, avant d’être acheminés vers le Vélodrome.

Neuf compagnies de CRS mobilisées

Pour gérer au mieux les risques, une deuxième réunion s'est tenue vendredi après-midi entre les responsables de la sécurité du PSG et ceux de l'OM. « On aura encore une réunion dimanche matin pour bien définir le déroulement de ce match jusqu’à l’évacuation des supporters du PSG », ajoute Cazadamont.

Reste la question des déplacements isolés et des éventuels « fights » qui pourraient être organisés entre supporters. « Rien n’est simple quand on se retrouve dans des situations comme des "fights", admet le Monsieur sécurité marseillais. Les autorités mettent les moyens pour éviter ces rendez-vous là. Mais on apprend toujours leur existence après coup. On peut les pressentir, mais comment les maîtriser ? »Un brin fataliste, Cazadamont ? Comme les autorités et l’ensemble des amateurs de football en France, il espère surtout que le match se déroulera dans un climat un peu plus serein qu’à l’accoutumée.

La rédaction - Clément Zampa & Jérôme Sillon