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Seydoux, 10 ans au LOSC… et toutes ses dents

Michel Seydoux et Rudi Garcia

Michel Seydoux et Rudi Garcia - -

Le président du LOSC a fêté ce mardi ses 10 ans de présence à la tête du club dans Luis Attaque sur RMC. S’il se félicite du travail accompli, l’homme d’affaires n’a pas perdu son mordant au moment d’aborder la fin de saison. Et de commenter l’actualité de son équipe.

Dix ans de succès sportifs

Le 24 avril 2002, lors de son arrivée à la présidence, le LOSC était considéré comme une surprise après un beau parcours en Ligue des Champions un an seulement après son retour en Ligue 1. Dix ans plus tard, le club compte un titre de champion de France (2011), une coupe de France (2011), une Coupe Intertoto (2004) et trois participations en Ligue des Champions (2005-2006, 2006-2007, 2011-2012). « Le club est en croissance au niveau des infrastructures et au niveau sportif, se félicite-t-il. C’est une belle histoire qui n’est pas finie. Rester au plus haut niveau, c’est la chose la plus compliquée. »

De Grimonprez-Jooris au Grand Stade

En 2002, les Lillois évoluaient encore dans le vétuste Grimonprez-Jooris avant de déménager vers l’exsangue stadium nord de Villeneuve d’Ascq deux plus tard et d’y rester pendant huit ans. A la rentrée, le champion de France 2011 pourra enfin s’enorgueillir de posséder une enceinte digne de son nouveau statut avec le Grand Stade de 50 000 places. Une avancée qui s’inscrit dans la lignée des travaux de modernisation entrepris par Seydoux qui a érigé un centre d’entraînement ultra-moderne au Domaine de Luchin (livré en septembre 2007). « En 10 ans, le LOSC a été transformé, déclare-t-il fièrement. J’en suis fier parce que j’ai participé à une aventure. On sera content d’accueillir notre premier match à domicile au Grand stade le 11 ou le 18 août prochain. »

Un avenir sans Hazard

Le président lillois a confirmé qu’Eden Hazard quittera bien le club à l’issue de la saison après y être arrivé à 14 ans. Il s’agira du « seul départ programmé ». « Eden a envie d’une expérience européenne ailleurs qu’en France », a-t-il simplement déclaré. Un départ vers l’Angleterre (Tottenham, Manchester United) est d’actualité. Une chose est sûre, le champion de France en titre ne « fera pas de soldes ». « Quand on a la chance d’avoir un talent de ce calibre, on ne va pas faire de promo », assure le président. Au rayon des autres mouvements, le président rejette un départ de Mathieu Debuchy vers le PSG et réfléchit à lever l’option d’achat sur Joe Cole, prêté par Liverpool, qui a manifesté son désir de rester dans le Nord. « Je ne fabrique pas les billets. Il faut être raisonnable. Le classement final aura de l’importance dans notre mercato. »

« A fond dans le money time »

Actuellement troisième avec six points d’avance sur Lyon, Lille est bien parti pour se qualifier pour la Ligue des Champions la saison prochaine. « Cette année, on n’a pas fait une belle prestation en Ligue des Champions (éliminé en phases de poules), regrette-t-il. Il faut retenir les erreurs du passé. » Pour cette fin de saison, le président avoue même du bout les lèvres croire encore au titre qui se jouera avec Montpellier et le PSG. « Je ne rêve pas. Ce que je sais, c’est qu’on va être à fond dans le money time. On l’a vécu l’année dernière. On a l’expérience et c’est un petit plus par rapport aux deux autres équipes. » Dix ans, et encore très mordant.

Nicolas Couet avec Luis Attaque