Si, en plus, l’OM ne gagne plus…

Le portier marseillais est l'une des rares satisfactions du côté de l'OM cette saison - -
Samedi soir, dans les couloirs du Vélodrome. Têtes basses, refus polis ou absences remarquées : les joueurs de l’OM usent de tous les stratagèmes pour éviter la zone mixte. Stéphane Mbia ? L’international camerounais prend un chemin dérobé en compagnie de son ami Taye Taiwo. Loïc Rémy et André-Pierre Gignac ? Partis comme des éclairs de l’enceinte phocéenne. Le courage leur a manqué pour venir s’expliquer sur le nul concédé à Lens (1-1). A moins qu’il ne s’agisse d’un manque d’explications ? « Je n’en ai pas, avoue André Ayew, l’un des rares avec Edouard Cissé à s’épancher en fin de rencontre. Ça fait mal de ne pas gagner. Il faut faire le dos rond. Mais je reste confiant. Le collectif se met en place petit à petit. »
Pas assez vite pour permettre à l’OM d’être digne de son rang. A ce jour, le champion de France en titre n’a toujours pas livré LE match-référence qui lancerait sa saison. Il y a bien eu ce duel intense en championnat contre Saint-Etienne. Une rencontre que les Olympiens n’ont pas remportée (1-1, 8e journée). Puis le festival Zilina en Ligue des champions (7-0). Mais la qualité de l’opposition était beaucoup trop faible pour servir de repère aux Phocéens. « Jusqu’à présent, Marseille avait livré des matches très moyens et les avait gagnés, rappelle l’ancien guide olympien, Rolland Courbis. Aujourd’hui, l’OM joue toujours de la même manière mais ne gagne plus. » Et la différence est énorme.
Deschamps : « Il faut revenir aux fondamentaux »
Samedi, Marseille a frappé vingt fois, cadré quatre tirs et marqué un but seulement. Le constat statistique est terrible. Il prouve que les maux dont souffre le groupe de Didier Deschamps depuis le début de saison sont toujours les mêmes. Devant, la mayonnaise n’a toujours pas pris, entre un Loïc Rémy absent dans le jeu et un André-Pierre Gignac aphone devant le but. Passeur décisif pour Mbia, Lucho Gonzalez n’éclaire que par bribes le jeu de ses partenaires. Derrière, la muraille érigée devant Steve Mandanda présente de sérieuses lézardes. Léger sur l’égalisation lensoise, Souleymane Diawara court après son autorité naturelle. Cesar Azpilicueta manque encore de rigueur et Stéphane Mbia, par ailleurs buteur spectaculaire, est toujours branché sur courant alternatif.
« Il y a des joueurs qui évoluent en-dessous de leur niveau, reconnaît Didier Deschamps. On est capable de faire beaucoup mieux et beaucoup plus. Il faut que mon groupe se lâche. » Quand ? Car le temps presse. Si en L1, les trois points de retard sur Brest ne constituent pas encore un volcan, d’autant que les Marseillais comptent un match de plus à disputer face à Rennes, l’OM jouera mardi 23 son avenir en Ligue des champions face au Spartak Moscou. « Il faut revenir aux fondamentaux, l’engagement, l’agressivité, poursuit Deschamps. Cela peut aider à reprendre confiance. » Le menu de la trêve internationale est tout trouvé pour l’OM.