
Simon et Tsonga veulent se payer les maîtres

Jo-Wilfried Tsonga veut finir l'année en boulet de canon - -
«Tsonga, je t’aime !» La Tsongamania a gagné le public de Shanghai avant même les premières balles du Manceau demain après-midi «C’est de la folie ici», constate le numéro 7 mondial. L’attente est considérable, tant en Chine que dans l’Hexagone. Dix victoires pour vingt-et-une défaites. C’est en effet le bilan français depuis la création des Masters, au début des années 70. Seul Sébastien Grosjean, finaliste en 2001, est parvenu à s’illustrer. Barthès, Noah, Leconte, Forget et Gasquet ont tous failli face aux meilleurs joueurs de leur époque. Cette année, Gilles Simon et Jo-Wilfried Tsonga, les deux représentants français (une première depuis 1986), veulent changer la donne. Sans complexe. «Je pars avec l’objectif de gagner, lâche Tsonga d’emblée. Tout le monde a sa chance. On a tous prouvé cette année qu’on était capable d’aller au bout des tournois.»
Gilles Simon est à peine moins ambitieux. «Je ne pense pas voler ma place, estime le Niçois, qui a bénéficié du forfait de Rafael Nadal pour partir à Shanghai. J’y vais en étant dans les moins bons, mais être content de participer, ça ne suffit pas. Je vais tout donner.» La tâche du n°2 français s’annonce délicate. Opposé à Andy Roddick, qui l’a battu à Bercy, et surtout à Andy Murray et Roger Federer, sa place en demi-finale est loin d’être acquise.
Le groupe de Tsonga semble un peu moins difficile. Face à Juan Martin Del Potro, handicapé par une blessure aux orteils, et Novak Djokovic, qu’il a déjà battu deux fois cette année, ses chances sont réelles. Reste l’énigmatique russe Nikolay Davydenko, demi-finaliste à Bercy et capable du meilleur comme du pire.
Amis en dehors des courts, les deux Français ont la banane. « Je suis super content de partager ça avec Jo plutôt qu’avec un autre, se réjouit Simon. On est deux, on est potes. Il faut en profiter pour arriver le plus loin possible. Si on est tous les deux en demi-finales, là, ça va envoyer ! »