RMC Sport

Sirigu, la muraille sarde du PSG

Salvatore Sirigu

Salvatore Sirigu - -

Inconnu à son arrivée à l'intersaison, le gardien italien fait des débuts impériaux dans les buts parisiens. Il aura une nouvelle occasion de prouver son talent ce dimanche à Ajaccio (17h).

Presque à la maison. Ce dimanche, Salvatore Sirigu et sa nouvelle équipe, le PSG, se rendent en Corse, à Ajaccio, pour tenter d’obtenir une quatrième victoire consécutive en L1. Et en prenant un ferry, le portier italien ne serait qu’à 300 kilomètres de Nuoro, sa ville natale, nichée en plein cœur de la Sardaigne. Pourtant, c’est sur l’île (encore plus au Sud) de Sicile que le jeune gardien de 24 ans s’est révélé, à Palerme. Après 72 matches disputés sous le maillot rose, le Sarde décide cet été de répondre aux sollicitations de Leonardo, qui cherche un deuxième gardien pour seconder (ou remplacer) Nicolas Douchez, blessé.

Directement opérationnel, Sirigu est en tout cas devenu en deux mois le titulaire incontestable dans les cages parisiennes après de solides prestations, notamment face à Rennes (2e journée, 1-1), Montpellier (8e journée, 3-0) ou Lyon (9e journée, 2-0). Réactif sur sa ligne, et capable de réflexes surprenants, le Transalpin n’a pas l’air vraiment troublé par la concurrence avec l’ancien Rennais. « C’est normal que ça existe à Paris. Comme dans n’importe quel autre club d’ailleurs. Mais je ne me considère pas comme intouchable. Je m’attache seulement à donner le meilleur. Ici, personne n’est indispensable. » 

Habitué à la concurrence

La concurrence, il la connaît également en équipe d’Italie puisqu’il est désormais la doublure de Buffon dans l’esprit de Cesare Prandelli, le sélectionneur national. Là encore, Sirigu ne semble pas perturbé : « En sélection italienne, je suis tranquille car tout le monde sait que Buffon est le meilleur. Je vis très bien ma situation de numéro deux. » Peut-être plus facile à gérer quand on sait que le gardien de la Juventus prendra bientôt sa retraite internationale. A Paris, en tout cas, il s’est parfaitement intégré au collectif, lui qui loue les qualités d’Antoine Kombouaré, « quelqu’un qui cherche à intégrer tous ses joueurs dans le projet du club et préfère toujours ressortir le côté positif ».

En ce qui concerne son gardien, le coach parisien en a retenu, du positif : « Il est jeune et il a de grandes qualités. Et surtout, il a fait preuve de grandes qualités d’adaptation. On a eu raison de miser sur lui. » 3,5 millions d’euros exactement. La preuve que même pourvu de moyens financiers faramineux, les dirigeants parisiens ont le nez creux. Certains estiment même déjà que Sirigu est le meilleur portier du PSG depuis un certain Bernard Lama…