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Stambouli n’a plus la pression

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Comparé à Laurent Blanc dès sa deuxième saison en Ligue 1, le Montpelliérain a su parfaitement gérer la pression générée autour de lui durant son adolescence pour devenir l’un des meilleurs atouts héraultais cette saison.

Benjamin Stambouli est un véritable enfant de la balle. Son père, Henri, ancien entraîneur et actuel directeur du centre de formation de l’OM, son grand-père, Gérard Banide, et son oncle Laurent Banide, ex-coach de Monaco, lui ont transmis le virus du football dès son plus jeune âge. Un héritage que le très polyvalent joueur de 21 ans (il a dépanné cette saison en tant que défenseur central et latéral droit alors que son poste de prédilection est milieu défensif) a longtemps considéré comme un fardeau : « J’ai eu la pression beaucoup plus jeune. Je me disais que je ne voulais pas être celui qui ne réussit pas. Eux m’ont dit que quoi que je fasse, ils seront toujours fiers de moi et qu’ils m’aimeront toujours… »

Un état d’âme qui n’a évidemment pas échappé à son père. « Cela lui a mis la pression quand il était gamin, quand il avait 14-15 ans. Il en a souffert car il a eu l’impression d’être jugé en permanence alors que ça n’était pas le cas pour nous, affirme l’ancien entraîneur de Marseille. Un jour, elle est partie, notamment avec sa blessure à un genou (en 2008, ndlr), et c’est à ce moment-là qu’il s’est vraiment libéré. » Alors qu’il a failli abandonner le football pour s’engager dans les forces spéciales de l’armée, Benjamin Stambouli s’est finalement accroché, pour le plus grand bonheur de Montpellier.

Le match de sa vie face à Lille

Auteur déjà de 24 matchs cette saison avec le club de la Paillade (dont 12 en tant que titulaire), l’international Espoirs est l’une des révélations de la saison et a forcément été comparé à son illustre prédécesseur, Laurent Blanc. « C’est une comparaison trop flatteuse car c’est un joueur de classe internationale qui a joué dans les plus grands clubs du monde, balaie d’un revers de manche le fils Stambouli. Je le prends bien mais il ne faut pas griller les étapes surtout. » Pour éviter de les griller, il peut compter sur un entourage très présent. « J’ai forcément des conseils qui font beaucoup de bien dans les bons et les mauvais moments, explique-t-il. C’est une arme en plus et, aujourd’hui, je m’en sers. »

Ce passionné de boxe et grand ami d’Olivier Giroud convoite avec ses coéquipiers un titre de champion de France qui serait quasiment acquis en cas de victoire dimanche face à Lille, le match le plus important de sa vie selon lui. « C’est l’aboutissement d’une saison. On a l’avantage de jouer à domicile. Aujourd’hui, on ne les voit pas nous arrêter parce qu’on a envie de faire plaisir à notre public ». Et à ses pairs, à titre personnel.

P.G avec J.L