Toulalan n’est pas encore guéri

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Jérémy Toulalan l’admet bien volontiers : ces derniers temps, il devrait « parler plus sur le terrain ». A 48 heures d’un match capital face au PSG, le récupérateur international de l’OL l’a fait lors d’une conférence de presse entre doute et espoir. Avec un zeste d’introspection. La lourde défaite face à Schalke04 mercredi ? « Il va falloir l’effacer de nos têtes. Le PSG arrive au meilleur moment. C’est une formation qu’on devrait retrouver sur le podium, ou très près, en fin de saison. On peut encore accrocher la première place. On a une belle opération à faire ce week-end. A nous de faire deux mi-temps et un match complets. »
Sous-entendu : pas comme lors des dernières prestations face à Benfica, Lens et donc en Allemagne, pour un résultat catastrophique malgré la qualification. « L’état d’esprit n’est pas satisfaisant, avance l’ex-Nantais. Notre souci en ce moment, c’est qu’on n’est pas tous au même niveau, que ce soit physique ou mental. Le problème vient des joueurs, le président (Aulas, ndlr) a raison. On essaye d’en parler entre nous. » L’effectif s’est d’ailleurs longuement réuni jeudi au retour de Gelsenkirchen. Avec, parmi les cadres récurrents du vestiaire, un Toulalan qui avoue bien volontiers ne pas réussir « le meilleur début de saison de (sa) carrière ».
Il peut compter sur Puel
C’est peu dire que l’international a été marqué par le fiasco sud-africain. L’été a été difficile à vivre, la cicatrice encore ouverte. Suspendu un match par la FFF pour son rôle dans la « conspiration du bus », il n’a toujours pas retrouvé les Bleus, même s’il a été (simplement) présélectionné pour le match amical en Angleterre. « L’important, c’est l’OL, dégage-t-il. A moi de revenir à mon meilleur niveau. » Il peut compter pour cela sur son coach, Claude Puel, qui ne l’a jamais lâché depuis son retour de Knysna. Sur Jean-Michel Aulas et Bernard Lacombe également, avec qui les échanges sont réguliers. Après un passage raté en défense centrale, Toulalan a retrouvé sa place au milieu du terrain, où il espère rapidement revenir en grâce malgré un match cauchemardesque en Allemagne mercredi. Il pourrait alors songer à la suite, lui dont le contrat à l’OL expire en 2012.
Prolongation ou départ ? Difficile à dire pour l’instant. Une chose semble claire néanmoins : si le joueur quitte l’OL, ce ne sera pas pour un autre club français. A 28 ans, « Toul’ », proche de Gourcuff et de Lloris dans le vestiaire lyonnais, garde dans un coin de sa tête l’idée d’une expérience à l’étranger, et pourquoi pas en Angleterre. Une bonne fin de saison pourrait l’aider à élargir le spectre des possibilités. « On s’en sortira par le jeu », assure-t-il. La remarque vaut aussi pour son cas personnel.