Toulouse-OM: comment Imbula a enfin retrouvé des ailes

Nouvelles retrouvailles pour Giannelli Imbula et l’OM. Ce dimanche au Stadium (21h) avec le maillot de Toulouse, le milieu de terrain croisera de nouveau la route du club phocéen, qu’il avait quitté à l’été 2015 après deux saisons prometteuses. Depuis, il a eu un parcours beaucoup plus sinueux.
Après six mois passés à Porto, où il disparaît progressivement de l’effectif malgré un transfert à 20 millions d'euros, Stoke City le récupère à l’hiver 2015-2016 contre 24 millions d’euros. Là encore, il ne s’impose pas.
Il perd sa place et est même mis de côté lors de la préparation l’été dernier, avant d’être prêté au TFC sans option d’achat. Pour s’attribuer les services du joueur formé à Guingamp, le club haut-garonnais accepte de prendre en charge la moitié de ses 300 000 euros de salaire mensuel.
Six mois laborieux
Sa première partie de saison est poussive, à l’image du match aller entre les deux formations, perdu 2-0 au Vélodrome le 24 septembre et lors duquel il est fantomatique durant ses 62 minutes de jeu. Le 18 novembre, il est remplacé en cours de match face à Metz au Stadium (0-0) et file directement aux vestiaires. Il sera sanctionné par Pascal Dupraz et loupera deux matchs (deux défaites à Dijon et contre Nice).
"J’ai fait six mois mitigés, six mois où j’avais du mal à retrouver mes sensations physiques et techniques, confie Imbula dans un entretien diffusé ce dimanche dans le Grand Week End Sport sur BFM Sport. J’ai eu une préparation un peu tronquée parce que j’avais une blessure au dos."
Mais depuis le début de la phase retour, tout va beaucoup mieux. Le jouer de 25 ans a retrouvé ses jambes et contribue à la bonne passe du TFC qui s’est seulement incliné contre le PSG (0-1) lors de ses six derniers matchs.
"Toulouse m'a tendu la main"
Giannelli Imbula tient d’ailleurs à remercier le club et en particulier l’ex-coach Pascal Dupraz, limogé en janvier mais auquel il estime devoir sa jolie forme: "Je me sens bien à Toulouse. C’est un club qui m’a tendu la main, qui ne m’a pas abandonné. Je sais que dans d’autres clubs, j’aurais eu plus de difficultés à retrouver mes sensations. Vu mes six premiers mois mitigés, j’aurais plus galéré. Je remercie Pascal Dupraz, qui m’a ramené ici et qui m’a fait confiance, même dans les moments difficiles."
"Je me sens vraiment bien. Je fais partie des joueurs d’expérience, c’est la première fois qu’on me le dit, poursuit Imbula. Je pense que je suis quelqu’un d’écouté, d’apprécié. Ça suffit pour moi. J’essaye de montrer la voie sur le terrain, d’être un leader technique plutôt qu’à la parole."
Un joli trio avec Cahuzac et Sangaré
Et si Giannelli Imbula revient bien actuellement avec le TFC, c’est aussi grâce à Yannick Cahuzac et Ibrahim Sangaré, avec lesquels il forme un trio performant et complémentaire au milieu de terrain. "On a une grosse complémentarité c’est vrai. C’est parce que Cahu, c’est quelqu’un qui comble les brèches, qui défend avec justesse, notamment au niveau de son placement, de la parole. Il nous aide beaucoup. Ibra, c’est quelqu’un qui a un gros volume de jeu. Il a des qualités de puissance et de projection. Il récupère des ballons et court beaucoup."
Des rêves prudents
Ce match face à Marseille est donc l’occasion pour lui de valider sa forme actuelle. Et pourquoi pas de se signaler auprès de Didier Deschamps ou du sélectionneur de la Belgique, Roberto Martinez. L’ancien international Espoirs français, né en Belgique et régulièrement présélectionné par le Congo, ne s’imagine toutefois pas en Russie pour le prochain Mondial (14 juin – 15 juillet).
"Aujourd’hui, je suis loin de cette échéance, juge Imbula. Je pense qu’il faut que je continue à retrouver mes sensations. Et dans un futur proche, j’espère retrouver mon niveau. Un niveau où on pourra parler de moi dans une sélection. Pour être appelé dans une sélection telle que la France ou la Belgique, il faut avoir un niveau de jeu constant et très bon. J’ai fait six mois difficiles et un bon mois et demi. Ce n’est pas assez."
Une sagesse teintée de détermination qui doit ravir Stoke, à qui Imbula appartient toujours, et surtout le TFC, 17e de Ligue 1, avec seulement un point d’avance sur Troyes et Lille avant d'affronter l'OM.