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Toulouse - Sadran: "A l’heure qu’il est, il n’y a pas de plan B"

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Après la défaite de Toulouse face à Rennes ce samedi (2-1), Dominique Arribagé a démissionné de son poste d’entraîneur. Une décision prise d’un commun accord avec le président Olivier Sadran, qui a confié ne pas avoir de plan B et vouloir prendre son temps pour choisir un nouveau coach.

Olivier Sadran, la démission de votre entraîneur est-elle une décision commune ?

On a pris la décision de la démission de Dominique (Arribagé) parce que c’est une situation très difficile moralement. Et c’est un match qui reflète notre saison. On perd parfois pour moins que ça mais il faut protéger l’avenir. Je pense qu’il n’a échappé à personne qu’on a quelques jeunes de grands talents : il faut les préparer, préparer le futur. Pour ça, il faut faire tomber un peu cette pression, ce sentiment que c’est trop difficile de gagner des matches et que quelque chose ne tourne pas rond. C’est donc une décision qu’on a prise en pleine concertation.

Que va-t-il se passer ? Avez-vous un remplaçant en tête ?

A l’heure qu’il est, il n’y a pas de plan B. Et il n’y aura pas de plan B dans l’urgence parce que l’important, c’est de préparer ce club auquel il arrive un accident, après 13 années de Ligue 1. Ce n’est pas fini comptablement, il peut arriver des miracles, mais ça commence à être excessivement compliqué. Dans ces cas-là, il faut de la sérénité et être capable de voir ce qu’il y a de positif dans ce club. D’autres se sont relevés d’incidents identiques. Il faut préparer ça avec sérénité, sérieux, une assise financière fiable et protéger nos jeunes joueurs qui ont encore été exemplaires ce soir pour la plupart. L’avenir est entre leurs mains.

Pourquoi Dominique Arribagé ne va-t-il pas au bout de la saison ?

Parce que c’est un garçon très intelligent, très attaché à son club. C’est lui qui sauve la situation l’année dernière, j’aimerais qu’on ne l’oublie pas. En commun, on voit que c’est une situation qui ne tient à rien mais qui ne veut pas tourner dans le bon sens. Il faut préparer l’avenir et que la pression soit la moins forte possible sur nos jeunes joueurs. Ça va sans doute permettre de travailler avec moins de pression et plus de cohérence.

Qui gèrera l’équipe ?

On aura le temps d’y réfléchir. Il ne faut surtout pas prendre une décision hâtive. On va regarder ce qu’il se passe mais encore une fois, il faut protéger l’actif du club, ses valeurs, pour essayer de se reconstruire le plus vite possible. Pour ça, il faut essayer de créer une autre dynamique pour finir cette saison. La vraie problématique c’est qu’il n’y a sans doute pas pléthore de candidats pour venir faire ça maintenant.

Vous sentez-vous responsable ?

Quand on est le propriétaire d’un club, on en est le premier responsable. Je sais qu’il faut quelqu’un sur l’échafaud, j’y vais sans remords parce qu’il faut assumer. Comptablement on n’est pas encore morts, même s’il faut être lucide. Tous les ans, trois équipes descendent mais ce ne sont pas forcément trois pestiférés. Il faut surtout se reconstruire pour éviter d’être sur une pente négative pour l’avenir. On peut se relever. Ce n’est pas la fin du monde. Je ne laisserai pas tomber.

Ce match a été le coup de grâce…

C’est sans doute le match le plus difficile parce qu’à deux ou trois minute près, on l’aurait gagné et l’espoir serait sans doute différent. Ce sont des signes qui vous alertent sur le fait qu’il y a vraiment des choses qui ne vont pas. Ce ne sont pas des mauvais joueurs mais quand vous jouez avec la peur, c’est compliqué. On n’est pas encore morts mais ma lucidité m’amène à dire que ce n’est pas gagné.

W.T à Toulouse