Toulouse veut être d’attaque

Plombée par son manque de réalisme devant la saison dernière, Toulouse compte sur ses nouvelles recrues pour franchir un cap en championnat. Ainsi que sur la maturité de ses jeunes, qu’il entend responsabiliser.

Trente-six buts encaissés en 38 journées de championnat, soit autant que le champion de France sortant, Lille. Seul le Stade Rennais a fait mieux en matière de verrou que le TFC et le LOSC la saison dernière. De là à taxer la formation violette de défensive, il n’y a qu’un pas, qui hérisse fortement le poil d’Alain Casanova. « Si j’étais un entraîneur défensif, j’aurais la sincérité de le reconnaître, rejette le coach toulousain. C’est très injuste. On prend le jeu à notre compte avec une des meilleures possessions de balle du championnat. Il nous a manqué de la qualité dans le dernier geste et dans la finition. »

L’équivalent, en somme, d’un André-Pierre Gignac, fer de lance de l’attaque haute-garonnaise pendant deux ans et parti monnayer son talent l’été dernier du côté de Marseille. Yannis Tafer et Federico Santander, censés le remplacer, n’ont jamais convaincu. « On avait fait le pari de recruter des jeunes joueurs qui devaient nous apporter beaucoup mais ça n’a pas été réussi, concède Casanova. On en a un peu souffert tout au long de la saison. »

Promesses d’un jeu plus chatoyant

Alors, pour ne pas reproduire les mêmes erreurs, Toulouse s’est attaché les services de l’international Espoirs Emmanuel Rivière et du Turc Umut Bulut, déjà désiré l’an passé par Casanova. Mais aussi ceux du Serbe Pavle Ninkov et du grand espoir tunisien Aymen Abdennour (21 ans). Des paris, de la jeunesse mais aussi une bonne connaissance de la Ligue 1 : les ingrédients du mercato du TFC. De quoi assumer, en tout cas sur le papier, les promesses du jeu plus chatoyant que souhaite désormais voir son entraîneur. Et, qui sait, jouer les trouble-fêtes en championnat.

La phrase

Alain Casanova, entraîneur de Toulouse : « Le fait que mon président (Olivier Sadran, ndlr) ait pu recruter Umut Bulut et Emmanuel Rivière, ça change la donne. On aura plus d’efficacité offensive. »

Le titre de l'encadré ici

|||

Enfin mûrs, ces jeunes ?
Daniel Congré avec le brassard de capitaine cette saison : un signe fort de la part de son entraîneur, Alain Casanova. Une grosse marque de reconnaissance, aussi, pour ce pur produit du club, qui entamera cet été sa 7e saison d’affilée dans l’élite. Mais aussi un message clair de la part du staff toulousain : les jeunes doivent désormais franchir un cap. Une tendance qui ne s’applique pas forcément à Congré, 26 ans et probablement l’un des plus réguliers de l’effectif violet la saison dernière. Mais aux Sissoko, Capoue – encore en instance de départ ? –, Tabanou et M’Bengue, dont le talent, déjà éclos, doit désormais briller… sur la durée. A condition de ne pas être, comme le dernier, abonné à l’infirmerie.