Trémoulinas hors-jeu !

Le Girondin s’est offert une course-poursuite avec la police, mardi soir, dans les rues de Bordeaux. Après avoir refusé de se soumettre à un contrôle d’alcoolémie, l’international français a passé la nuit au commissariat central de la ville.

Benoit Trémoulinas a sans doute apprécié le film « Drive » et sa scène d’introduction palpitante. Mardi soir, le milieu de terrain des Girondins s’est offert une adaptation réelle du long-métrage hollywoodien. A l’image de l’acteur Ryan Gosling dans les rues de Los Angeles, l’international français a fait chauffer le bitume du quartier Saint-Michel, à Bordeaux. Au volant de sa BMW noire, Trémoulinas a d’abord été arrêté par la police locale. Refusant de se soumettre à un contrôle d’alcoolémie, le joueur a soudainement pris la fuite. A vive allure.

Après avoir grillé un feu rouge et remonté une rue en sens interdit, le n°28 des Girondins a pénétré dans un parking sous-terrain, enfonçant au passage la barrière de sécurité. Il a alors été intercepté et conduit au commissariat central de Mériadeck. Placé en garde à vue, Trémoulinas a subi un test révélant un taux d’alcoolémie d’1,70 g par litre de sang.

Déjà interpellé pour conduite en état d’ivresse en 2009, le latéral gauche a été remis en liberté ce mercredi après-midi. Un incident qui exaspère Jean-Louis Triaud. Le président du club au scapulaire s’est promis de « passer un savon » à son joueur de 26 ans. « Déjà, en tant que citoyen, c’est condamnable, a-t-il confié. Il y a beaucoup d’accidents provoqués dans ces circonstances. Ce n’est pas responsable. Et ça l’est encore moins quand on est footballeur professionnel. »

Trémoulinas présente ses excuses

Dans la soirée, le fautif a diffusé un communiqué en forme de mea-culpa. « J'ai comme vous le savez tous déjà été interpelé dans la nuit de mardi à mercredi au volant de mon véhicule, en état d'ébriété, et dans un élan d'intelligence, pour ne pas dire de génie, j'ai essayé de m'enfuir. Je le confirme, l'alcool ne rend pas intelligent, et j'en profite pour présenter mes excuses à tous ceux que mon comportement a choqués ou plus probablement déçus. Les dégâts ne sont que matériels, je sais que l'essentiel est là. La vérité est simple, j'ai voulu fuir car j'avais trop bu, et c'est bien parce que j'avais trop bu que j'ai imaginé qu'il était préférable de fuir. »

En attendant de passer en jugement, Trémoulinas va devoir s’expliquer auprès de son employeur après une nuit aussi agitée. « Il a peu d’excuses, si ce n’est son âge, lâche Triaud. Il faudra qu’il assume devant la justice. Au niveau, du club, il y aura aussi une sanction financière. Parce que je pense que ça touche plus les joueurs lorsqu’on les attaque au portefeuille. Si on lui dit : « Tu ne joueras pas le week-end prochain », ça lui permettra de sortir une fois de plus parce qu’il sera libre ! Donc autant le sanctionner financièrement. » Histoire de lui rappeler qu’avant d’être un film, « Drive » était d’abord un roman…

Alexandre Jaquin avec Olivier Schwarz, à Bordeaux