Triaud : « L’erreur serait de se relâcher »

Deuxième de L1 après sa victoire sur l’OL (1-0), le président des Girondins de Bordeaux, Jean-Louis Triaud, affiche clairement ses ambitions pour le titre, sans oublier toutefois que l’OM est toujours devant et que Lyon peut se révolter.

Jean-Louis Triaud, Bordeaux croit-il au titre ?
Il faudrait être idiot pour ne pas y croire. De là à dire que c’est fait ou que c’est cuit… Nous n’avons pas toutes les cartes en main. L’OM est devant nous et nous les avons déjà affrontés. Si Marseille fait un sans faute, ils seront champions.

Les Marseillais vous impressionnent-ils ?
Ils sont dangereux. C’est une équipe qui joue bien au football. Avant, ils marquaient des buts mais ils en prenaient beaucoup aussi. Aujourd’hui, ils continuent de marquer mais encaissent moins de buts. C’est une équipe difficile à battre.

Quelle est la principale menace pour les Girondins ?
L’erreur serait de se relâcher. Il faut oublier notre victoire contre Lyon (dimanche 1-0). A quoi servirait-elle si on se prend une taule lors de notre prochain match contre Sochaux à domicile (le 3 mai) ? Il faut vraiment gagner tous les matches. Je ne sais pas s’il est plus difficile d’affronter une équipe qui joue le titre ou la Ligue des champions, ou une équipe qui se bat pour le maintien.

Est-ce la fin du règne de l’OL ?
Je n’en suis pas certain. Contre nous, Lyon a fait un gros match, c’est une belle équipe. Est-ce Lyon qui est moins bien ou ses adversaires qui sont meilleurs ? Pour ses poursuivants, la deuxième option me pourrait plus flatteuse. Des garçons comme Benzema, Cris, Juninho ne sont pas devenus nuls du jour au lendemain. Ils seront au rendez-vous car c’est une équipe qui sait réagir.

Fernando, Chamakh, Gourcuff... Les semaines à venir vont être occupées par les négociations de prolongations de contrats. Comment abordez-vous tout cela ?
(Enervé) Les négociations ne vont pas me prendre la tête longtemps ! On va faire des propositions. Si ça marche tant mieux, si ça ne marche pas, on verra… On a l’intention de garder le maximum de nos joueurs. La stabilité d’un groupe favorise ses résultats.

Avez-vous offert une prime à vos joueurs après votre victoire face à Lyon ?
Oui bien sûr. C’est moins pour l’argent que pour la dynamique et l’ambiance qu’elles créent. Les joueurs ne jouent pas pour gagner les primes. C’est comme un jeu, même si c’est un système qui me paraît curieux. Ou alors on donne le Smic à chaque joueur et une grosse prime à chaque victoire. Mais peu de clubs me suivraient si je proposais ce système, et je ne crois pas que les joueurs courront pour signer à Bordeaux.

Bordeaux dispute samedi la finale de la Coupe de la Ligue contre Vannes avec le costume de grand favori. N’y a-t-il pas un risque de déconcentration ?
Non, mais le risque serait de penser l’avoir gagnée avant de l’avoir jouée. Cette équipe de Vannes qui monte de National et se maintient sans problème en Ligue 2 n’a plus rien à craindre, ni à espérer cette saison. Ils vont donc mettre tous leurs efforts dans cette finale. Pour eux, c’est une chance exceptionnelle de pouvoir gagner un titre national. Je ne les vois pas nous donner le titre facilement.

La rédaction RMC Sport