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Triaud ne décolère pas sur le dossier monégasque

Jean-Louis Triaud, président des Girondins de Bordeaux.

Jean-Louis Triaud, président des Girondins de Bordeaux. - -

Seul, impuissant et fortement agacé, voilà comment apparaît Jean-Louis Triaud quand on évoque avec lui la situation de Monaco. Très impliqué sur l’épineux sujet de la fiscalité du club de la Principauté, le président des Girondins réagit au recours déposé par l’ASM devant le Conseil d’Etat.

Jean-Louis Triaud ne désarme pas. Il y a quinze jours, le président des Girondins s'agaçait déjà au micro de RMC Sport de la tentative de "compromis" recherché par la FFF. Ce mercredi, il a tenu une nouvelle fois à faire entendre sa voix après le recours du club de la Principauté déposé devant le conseil d'Etat. « J’attends la suite et c’est tout, lâche un brin fataliste Triaud. Je suis assez réservé sur ce qui va se passer dans l’avenir. Il y a beaucoup de gens velléitaires, pas très courageux… On verra. On prendra les choses comme elles arrivent et on réagira comme on le souhaitera. »

« Ce n’est pas que je suis optimiste mais les gens m’amusent, précisent-ils. Les arguments développés pour soutenir la position de Monaco me paraissent faits par des imbéciles qui ne comprennent rien et qui souvent manipulés… Moi, j’ai vu que dans un sondage de L’Equipe que 70% des personnes trouvaient que la position de Monaco était injustifiée. »

« Tout ça, c’est du baratin ! »

Interrogé sur l’expression employée volontairement hier par Vincent Labrune pour qualifier l’ASM (« un club étranger en Ligue 1 »), Jean-Louis Triaud s’est montré sans pitié. « Il n’y a pas que lui qui l’a dit, je le dis depuis longtemps. On dit qu’on découvre un sujet aujourd’hui… Ce n’est pas vrai. Il y a 10-15 ans, je m’étais déjà inquiété de ce statut privilégié de Monaco. Je demande juste aux gens de réfléchir comme quand j’entends dire que Monaco pourrait partir en Italie. »

Et d’étayer son propos : « « Dans un 1e temps, je m’en fous et ensuite, s’ils partent en Italie, on va virer quelqu’un en Serie A pour leur donner la place ? Il faudra qu’ils soient acceptés par le championnat italien, qu’ils aient les même règles que les autres clubs italiens, ce qui reviendra au même par rapport à ce qu’on leur demande aujourd’hui. Et puis, ils démarreront en bas de l’échelle, on ne va pas faire une place spéciale à Monaco en Serie A. Tout ça, c’est du baratin ! Mais comment peut-on cautionner ce baratin sans avoir un minimum de sens critique et de réflexion sur le sujet ? » La position de Triaud a le mérite d’être (très) clair.