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Triaud : « On sera champion »

Le président des Girondins de Bordeaux est confiant pour la saison de son club... et voit bien ce dernier conserver son titre de champion de France

Le président des Girondins de Bordeaux est confiant pour la saison de son club... et voit bien ce dernier conserver son titre de champion de France - -

Invité du Grand After lundi soir, Jean-Louis Triaud s’est exprimé sur le début de saison de son équipe. La Ligue des Champions, la situation de Laurent Blanc, le président girondin n’exclut rien et affirme même que son club sera encore champion de France cette saison.

Jean-Louis Triaud, lorsque vous avez pris connaissance de l’équipe alignée samedi par Laurent Blanc face à Saint-Etienne, vous étiez inquiets ?
Non. Je laisse les entraineurs très libres dans leurs choix. Avant que l’équipe ne s’en aille, j’ai dérogé à la règle et demandé à Laurent ce qu’il montait comme équipe. Il m’a dit qu’il comptait faire huit changements. On a comparé nos avis parce que moi aussi, j’avais prévu huit changements. A un joueur près, on avait la même réflexion.

Plus que les joueurs, c’est Bordeaux dans son ensemble qui a donc perdu dans le Forez ?
Honnêtement, je crois surtout que les garçons se sont mis trop de pression. Je ne les ai pas reconnus. Ils valent bien mieux que ce qu’ils ont montré en première période. Ils ont dû penser à ces fameux huit changements. Qualitativement, ils n’avaient rien à envier à leurs adversaires.

« Monaco a un statut gênant pour le championnat »

Lyon est-il le seul club, selon vous, capable de vous disputer le titre ?
Non, je pense qu’il y en a plusieurs. Marseille, Paris, Monaco… D’ailleurs, on parle du fair-play sportif en Europe. On ferait mieux de commencer en France. J’ai beaucoup d’amitié pour l’ASM mais je trouve que son statut dérogatoire est gênant pour notre championnat.

C’est-à-dire ?
Ils ont un nombre importants d’étrangers qui sont payés l’équivalent de ce qu’il pourrait gagner chez nous. Comme c’est net d’impôts, cela leur permet de doubler leur salaire. C’est un avantage considérable. Ça fait dix ans qu’on en parle. Ce n’est pas simple. Je trouve qu’ils sont dans une position avantageuse, surtout lorsqu’ils recrutent chez nous. Je pense à Alonso il y a quelques temps et cette année à un de nos joueurs qu’ils ont longtemps tenu en haleine avant de prendre Gudjohnsen.

Président, l’investissement réalisé pour le maintien de Yoann Gourcuff dans l’effectif girondin répond-il à vos attentes ?
Il avait même répondu avant qu’on décide de lever l’option d’achat. Si on le compare à d’autres transferts, c’est un investissement intéressant. Nous avons affaire à un garçon intelligent qui a compris que dans son plan de carrière, ce n’était pas plus mal de continuer avec Bordeaux pour pouvoir grandir un peu.

Cette année, on sent que Bordeaux a véritablement dit oui à l’Europe…
On l’a toujours dit mais c’était un oui timide. Là, c’est un oui massif. Je crois qu’on a gagné en maturité, en confiance. On est prêt cette année pour affronter sans complexe des équipes supérieures, ce qui peut nous permettre de nous qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions.

Bordeaux est le 4e club le plus populaire de France derrière Marseille, le PSG et Lyon. Vous travaillez sur votre image pour améliorer ce classement, non ?
Oui mais si on regarde bien cette étude, on est premiers ou seconds en termes d’image, de sympathie…Nous demain, si on joue ou gagne une finale de Coupe d’Europe, on aura le même aura qu’un club comme Saint-Etienne je pense.

« Notre vœu est de garder Laurent le plus longtemps possible »

Selon vous, Laurent Blanc va-t-il partir ?
Je n’en ai aucune idée. Il s’en ira forcément un jour. C’est un garçon brillant qui sait qu’il exerce son métier dans un cadre parfait pour lui. Il aura peut-être du mal à retrouver le même calme et la même liberté pour ailleurs. L’argent n’étant pas son moteur, ce qui peut le séduire sera un club qui peut jouer la Ligue des Champions et le titre.

Vous n’êtes pas en train d’anticiper sur son possible départ ? En lui demandant par exemple de vous informer rapidement de ses intentions ?
Je n’ai pas envie d’y penser. Notre vœu est de le garder le plus longtemps possible. Et s’il s’en va, on essaiera de trouver un autre entraîneur en étant aussi judicieux dans notre choix que lorsqu’on a fait appel à lui.

Enfin, président, pensez-vous que Bordeaux sera encore champion de France à l’issue de la saison ?
D’habitude, on me casse les pieds en disant que je ne réponds pas clairement. Là, je vais répondre oui… comme ça, vous n’aurez plus qu’à me demander pourquoi.

La rédaction - Le Grand After