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Triaud : « Placente n'est pas un 3e choix »

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Jean-Louis Triaud, le président des Girondins de Bordeaux, nous présente sa nouvelle (et dernière ?) recrue, Diego Placente. Le latéral gauche, qui peut évoluer dans l’axe et en milieu de terrain, a signé un contrat de 2 ans.

Jean-Louis Triaud, que pouvez-vous nous dire sur Diego Placente…
C’est un défenseur d’expérience, qui a joué pas mal de matches en Europe, dont une finale de Champions League avec Leverkusen (en 2002). Il compte aussi une vingtaine de sélections en équipe nationale. C’est un arrière gauche tout à fait dans le profil de ce que souhaitait (l’entraîneur) Laurent Blanc : il peut apporter son écho au niveau offensif, mais sa première fonction est de défendre.

Après avoir échoué dans le recrutement de Mikaël Silvestre et de Jérémy Mathieu, Diego Placente est-il un «troisième choix» ?
On ne peut pas dire ça. Laurent Blanc avait choisi au départ Mikaël Silvestre car il le connaissait. A partir du moment où il ne pouvait pas venir à Bordeaux, on a étudié plusieurs possibilités, dont celle de Jérémy Mathieu. Ce dernier avait un profil différent, peut-être un peu plus offensif, mais Placente faisait partie des choix possibles de l’entraîneur.

Diego Placente a 31 ans... N'est-ce pas un peu âgé ?
Moi qui en ai bientôt 60, j’aimerais bien être un vieux de 31 ans. En France, on a toujours des appréciations sur l’âge des sportifs. A 22-23 ans, on est trop jeune. A trente, on est trop vieux. Finalement, on ne serait bon que de 25 à 27 ans ? C’est un raccourci vraiment exagéré. En Italie, certains jouent à près de 40 ans… 31 ans, ce n’est rien.

L'Argentin est présent au Haillan depuis vendredi, et il a passé sa visite médicale. Quel est son état de santé ? On parle de blessures sérieuses subies ces dernières années…
J’ai lu quelque part qu’il avait subi une arthroscopie, mais c’est totalement faux ! Il est vrai par contre car il a eu une distension des ligaments postérieurs qui l’a tenu éloigné des terrains pendant un mois et demi, à Leverkusen en 2005. Il n’a pas eu de blessures plus sérieuses que cela, et pas plus en tout cas que beaucoup d’autres.

Avec cette troisième arrivée au club, le recrutement girondin est-il terminé ?
Oui, tout à fait. On avait dit trois et en voilà trois. Bon, maintenant, s’il y a une occasion qui ne se refuse pas, pourquoi pas… Mais nous ne sommes pas particulièrement à l’écoute.

Côté départs, Alejandro Alonso est pressenti par Monaco. Qu’en est-il de la situation du milieu de terrain argentin ?
J’espère qu’elle va évoluer dans les jours à venir. L’AS Monaco a confirmé son intérêt oralement, j’aimerais maintenant une confirmation écrite… et chiffrée.

Pouvez-vous nous dresser un premier bilan des deux premières recrues : Yoann Gourcuff et Yoan Gouffran ?
Par leur implication et leur comportement ouvert, vivant et gai, ils se sont tout de suite intégrés au groupe. Sur le terrain, ils ont pris leurs responsabilités quand l’entraîneur les a fait jouer. C’est bien sûr une satisfaction, mais c’est aussi simplement une confirmation de ce que l’on pensait. Il y avait peu de risques que l’on soit déçu, mais c’est toujours mieux d’avoir la confirmation.

La rédaction