Troyes-PSG : Paris fonce vers le titre

Difficile vainqueur à Troyes grâce à un but de Blaise Matuidi (0-1), samedi, le PSG compte provisoirement dix points d’avance sur l’OM, son dauphin. Le titre se rapproche.

Finalement, Leonardo avait peut-être raison lorsqu’il déclarait, un brin provocateur, que le PSG n’était pas taillé pour ce genre de match. Trois jours après avoir fait trembler Barcelone au Camp Nou en quart de finale de Ligue des champions, les Parisiens ont, à leur tour, été bousculés par Troyes, lanterne rouge de Ligue 1. Mais le PSG, grâce à l’indispensable Blaise Matuidi (65e), s’est finalement imposé. A Paris, on ne retiendra que ça.« Nous n’avons pas totalement récupéré du match de Ligue des champions, déplore Carlo Ancelotti. C’était difficile physiquement. On n’a pas eu le bon état d’esprit en première mi-temps. Nous avons donné beaucoup d’opportunités à Troyes de marquer. Aujourd’hui, seul le résultat était bon. »

Mais avec dix points d’avance sur l’OM en attendant le déplacement des Marseillais à Lille, dimanche soir, l’équipe du technicien italien a fait un pas de plus vers le titre de champion. Elle s’est aussi rapidement remise dans le droit chemin après la fin de son rêve européen en milieu de semaine. A six journées de la fin du championnat, et avant la réception de Nice au Parc des Princes, dimanche prochain, le PSG n’a plus d’autre adversaire que lui-même. Mais on ne voit pas comment il pourrait s’effondrer dans la dernière ligne droite même si, à Troyes, sa partition ne restera pas dans les annales.

Gameiro pète les plombs

Privé de Zlatan Ibrahimovic, suspendu, le PSG a pu constater d’entrée qu’il n’allait pas passer un après-midi tranquille dans l’Aube. A l’image d’un tir de Darbion qui heurte le poteau de Sirigu dès la 9e minute, la formation de Jean-Marc Furlan montre les crocs et menace sérieusement le leader du championnat. Au vu de la physionomie de la rencontre, difficile de croire que 39 points séparent les deux formations. D’autant que, du côté troyen, Yohann Thuram réalise aussi des prouesses.

Mais le portier de l’ESTAC, qui file tout droit vers le L2, ne pourra rien sur le but de l’ancien… Troyen Blaise Matuidi, qui n’en finit décidément plus d’inscrire des buts décisifs. Bien servi par Van der Wiel, « Monsieur trois poumons » libère Paris peu après l’heure de jeu (65e, 0-1). Quelques instants auparavant, Kévin Gameiro avait manifesté une énorme colère en rejoignant le banc de touche après son remplacement par Thiago Motta (62e). « C’est normal, il était remplacé, commente Ancelotti. Il n’a pas fait une bonne performance. Il a eu une réaction normale. Je comprends très bien. Moi aussi j’étais énervé à la fin de la première mi-temps. Il n’y a pas de problème. » L'épisode Gameiro devrait donc rester un bémol à l’impact tout relatif dans l’inaltérable marche en avant des Parisiens.

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Aurélien Brossier avec LB