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Un ancien joueur d'Evian craque et dézingue Pascal Dupraz

Interrogé par So Foot sur ses souvenirs d’un milieu du football qu’il cherchait absolument à fuir à la fin de sa carrière, Hervé Bugnet (37 ans) a conservé une aversion profonde pour la personne de Pascal Dupraz.

"J’ai encore du mal à prononcer son nom, parce que j’ai la haine." Mais quel est donc cet entraîneur qui suscite autant de colère et de ressentiment chez Hervé Bugnet, l’ancien attaquant d'Evian-Thonon-Gaillard? Le club cité a sans doute dû vous mettre sur la voie, il s’agit de Pascal Dupraz. Mais pourquoi autant d'animosité à l'égard de l'ancien entraîneur d'un club placé en liquidation judiciaire il y a deux ans, jour pour jour?

"Parce que lorsque Bernard Casoni et Pablo Correa étaient en poste et qu’il était directeur sportif, il me disait sans cesse : 'Tu ne crois pas qu’il pourrait te prendre au moins dans le groupe et te donner dix minutes ou un quart d’heure de temps en temps pour récompenser les efforts ?' Voilà le discours qu’il me tenait, se rappelle l’homme de 37 ans pour So Foot. Et quand il remplace Pablo Correa au poste d’entraîneur, je peux vous dire que j’ai la banane. Et en fait, dès qu’il a repris les rênes en Ligue 1, je ne reconnaissais plus ce monsieur. Un tout autre visage, surtout avec moi. Et il ne m’a jamais pris dans le groupe, sans aucune raison. Si encore j’avais b.... sa femme, j’aurais compris. J’aurais dû le faire, au moins il aurait eu une bonne excuse."

Mis de côté pour un trop plein de joie ...

Ce changement d’attitude, Pascal Dupraz lui a-t-il expliqué? Pas tout à fait, c’est plus compliqué que cela. L’entraîneur d’humeur irascible a, selon le joueur, plutôt usé d’une pirouette pour justifier certaines mises à l’écart.

"En janvier 2013, on recevait Brest. Saber Khalifa et Yannick Sagbo étaient à la CAN, Kevin Bérigaud était blessé. J’étais le seul attaquant disponible. On est 21, sous la neige, et à la fin de l’entraînement, il dit que l'entraîneur-adjoint, Stéphane Bernard, va nous donner les quatre noms qui ne sont pas sur la liste pour le match. Quatre noms? C’est bizarre puisqu'on est 18 dans un groupe. Et 21 - 4, ça ne fait pas 18. Évidemment, le quatrième nom qui est cité, c’est le mien. Là, le ciel m’est tombé sur la tête. Quand tout le monde part, il me dit : 'Hervé, viens me voir! Ce n’est pas normal que je ne te prenne pas dans le groupe. Je ne te prends pas parce que tu as trop de joie de vivre.'"

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