Un contexte "irréel" et "pesant": la longue mise au point de Beye pour dédramatiser la psychose autour de Rennes

Il s'est présenté face à la presse avec la ferme intention de dédramatiser la situation. Alors que le Stade rennais reste sur deux matchs nuls quelque peu inquiétants (2-2 contre Nantes après avoir mené 2-0 et 0-0 face à Lens à 11 contre 10 pendant toute la rencontre), Habib Beye avait un message à faire passer ce vendredi: non, les Rouge et Noir ne sont pas en crise.
"Le contexte extérieur nous amène dans quelque chose d'assez irréel par rapport à la situation actuelle", a déploré le coach breton en conférence de presse, à deux jours du déplacement au Havre (dimanche à 17h15, 7e journée de Ligue 1). "Il faut être serein par rapport à ce qu'on fait. C'est irréel parce qu'aujourd'hui on est 8es de Ligue 1, on a perdu qu'un match sur six depuis le début de la saison. On peut remettre en question le contenu, mais je trouve que l'analyse qui est faite aujourd'hui du début de saison du Stade Rennais, le meilleur début de saison en Ligue 1 depuis cinq ans, est incroyable. Mais c'est le monde dans lequel on vit. Moi, je garde beaucoup de stabilité et je veux que mes joueurs en gardent énormément."
"J'ai eu ma maman et elle m'a dit 'si t'étais payé au nombre de fois où ton nom est cité, on serait bien mon fils'"
"J'ai juste rassuré mes joueurs sur ce qu'on vit, qu'ils soient hermétiques à ce contexte extérieur un peu pesant", a-t-il poursuivi. "Si on m'avait dit qu'après six journées on serait à trois points du podium en ayant joué les équipes qu'on a jouées… C'est ce que je renvoie à mes joueurs, c'est-à-dire de ne pas ressentir cette pression extérieure qui me semble démesurée."
Alors que le contenu des dernières sorties est loin d'être à la hauteur des attentes, Habib Beye assure qu'il n'a absolument pas perdu son vestiaire. "Le ressenti des joueurs? Je l'ai eu, oui. J'ai discuté avec mes cadres, avec mes joueurs. Ils ont aussi discuté entre eux. Ils ont eu une réunion et croyez-moi j'étais au courant de cette réunion qui s'est passée sans le staff, et j'étais au courant que le staff ne serait pas là. J'ai même eu un retour de cette réunion de la part de mes cadres. Parce que je vois 'le coach ne savait pas'... Je savais tout ce qui allait se passer, croyez-moi. J'ai assez d'affinité avec mes joueurs pour que rien ne se passe dans notre dos."
"J'ai eu ma maman et elle m'a dit 'si demain t'étais payé au nombre de fois où ton nom est cité, on serait bien mon fils'", a conclu, dans un sourire, l'ancien défenseur. "Je suis très stable par rapport à ça. La réalité est qu'on a perdu seulement un match cette saison. On est perfectibles. La deuxième mi-temps de Nantes et le match que l'on a vécu contre Lens ne sont pas dignes de ce qu'on veut être. Dès dimanche, on s'appliquera à ne pas être l'équipe qu'on a été contre Lens pendant 90 minutes et pendant 45 minutes contre Nantes."