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"Pas de fil conducteur", "le message ne passe pas"... Acherchour s'en prend à Beye après le nul en supériorité numérique de Rennes contre Lens

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À 11 contre 10 pendant la quasi-intégralité de la rencontre, le Stade Rennais n'a pas réussi à faire craquer le RC Lens ce dimanche en Ligue 1. Encore pire, les Bretons auraient bien pu perdre ce match. Dans l'"After foot" sur RMC, Walid Acherchour a déploré une équipe "effrayante de nullité" menée par un coach difficilement compréhensible.

Habib Beye le dit lui-même: c'est un "point miraculeux" que les Rennais ont glané contre Lens ce dimanche en Ligue 1 (0-0). En supériorité numérique après 54 secondes de jeu, les Bretons ont totalement déjoué face à des Lensois décomplexés et qui sont passés très près de l'emporter en se créant pléthores d'occasions lors des 75 premières minutes.

Une nouvelle contre-performance, après avoir concédé le nul la semaine précédente contre Nantes malgré une avance de deux buts (2-2), qui ne passe pas aux yeux des observateurs. Dans l'"After foot" sur RMC, Walid Acherchour n'a pas été tendre avec les joueurs et le coach du Stade Rennais. "Je suis très très fâché après la prestation de Rennes ce soir. Ils ont été effrayants de nullité individuellement et collectivement", a déploré l'éditorialiste.

"Tu t'arraches les cheveux quand tu vois le match"

Selon lui, les intentions de Habib Beye ne sont pas claires. "Le système de jeu, je ne le comprends plus, a-t-il ajouté. Depuis que Rongier est sorti de cette équipe, c'est le désordre complet au milieu de terrain. Tu ne sais pas qui doit jouer devant la défense. Habib Beye sort rapidement Djaoui Cissé pour Musa Al-Taamari. Pendant les trente premières minutes, il fait quand même jouer Ludovic Blas faux piston - où tu ne comprends pas trop son poste - puis il le rebascule de l'autre côté.

Et Walid Acherchour d'ajouter: "Je trouve que cette équipe de Rennes est une équipe de fainéants, c'est une équipe de flemmards. Il n'y a pas de temps forts. Je ne comprends pas le fil conducteur (...) À un moment donné, le message ne passe pas. Ce n'est pas possible après une première mi-temps aussi effarante de nullité de reproposer ça en deuxième (...) Ce soir, tu te fais siffler à juste titre. Tu t'arraches les cheveux quand tu vois le match."

Assez sévère avec ses joueurs, Habib Beye a assumé une part de responsabilité dans la prestation collective de Rennes. "Techniquement, pas au niveau. En termes d'intensité, dans tout ce qu'on a proposé, pas au niveau non plus", a d'abord résumé le coach. Même à onze contre dix, "on a pris trois, quatre contres qui nous ont, je pense, mis dans la crainte et derrière ça, on a perdu nos moyens techniques et même l'ambition et la personnalité de jouer, ce qui est quand même un élément très important, normalement, de notre jeu et ce soir, on ne l'a pas vu".

C'est pourquoi il a décidé d'interdire à ses joueurs de s'exprimer en zone mixte face à la presse. "Je leur ai dit que j'assumerai ce qui s'est passé et que je ne voulais surtout pas entendre 'On est frustré' ou les discours policés qu'on peut avoir après ce genre de match", a-t-il justifié. Avant de concéder: "À moi de me poser les bonnes questions pour que cette équipe soit beaucoup plus constante, qu'elle montre de la personnalité dans tous les contextes et qu'on soit bien plus en charge de ce qu'on a à faire collectivement."

TP