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Un derby qui sent la poudre

André Ayew

André Ayew - -

Avant le choc de la 14e journée entre Montpellier et l’OM (samedi à 21h), certains membres du collectif héraultais n’ont pas hésité à allumer le feu, à l’image de Younes Belhanda qui a notamment critiqué l’attitude et les déclarations de certains joueurs phocéens. Le ton est donné.

Chaque année, c’est pareil. Quelques jours seulement avant le jour du match, le ton monte soudainement d’un cran. Acteur et spectateurs s’enflamment autour de cette rencontre entre frères de la Méditerranée. A 48 heures du prochain Montpellier - Marseille, le premier à avoir dégainé, c’est le jeune Marocain du MHSC, Younes Belhanda : « Je vois qu’il y a des joueurs de l’OM qui disent qu’on est une équipe agressive. Lors du match amical en juillet dernier à Martigues, on a prouvé par le jeu et on les a bouffés (victoire 1-0 avec un but sur coup-franc de Belhanda, ndlr). S’ils veulent parler, il faudra qu’ils viennent le prouver sur le terrain parce qu’on n’a rien à n’envier à personne. On s’occupera d’eux car c’est le derby du Sud. Nous, on est seulement là pour faire notre petit bonhomme de chemin. On est un petit club, ils sont Marseille. A eux de prouver ».

Le Phocéen, Souleymane Diawara ne s’en offusque pas pour autant : « Oui, Montpellier est une équipe assez athlétique, agressive, mais il n’y a pas de rivalité parce que nous aussi, on aime le défi physique et l’agressivité. Entre deux équipes comme ça, c’est normal qu’il y ait de l’agression, mais c’est dans le bon sens du terme. S’ils veulent le combat, je pense qu’on est prêt ». « A chaque fois que je suis allé à la Mosson, cela n’a jamais été évident, poursuit Didier Deschamps. Il y a beaucoup d’engagement, d’agressivité. Là-bas, on sait à quoi s’attendre ».

Giroud n’oublie pas la finale de la Coupe de la Ligue

Alors que son coéquipier marocain, Younes Belhanda (21 ans), met en perspective le violent match amical disputé à l’intersaison où près de quatre cartons jaunes avait été distribués en terre martégale, Olivier Giroud, lui, préfère se souvenir de la finale de Coupe de la Ligue perdue en mai dernier (1-0). « Cette finale nous a laissé un goût amer, lâche le nouvel international. L’année dernière, on n’a pas gagné contre Marseille lors de nos trois matches. Mais il faut s’appuyer là-dessus. En gardant notre efficacité, on peut enfin gagner contre cette équipe. C’est le moment de le faire. En plus on a les qualités pour le faire ».

En bon coach, le bouillant René Girard, suspendu pour trois matches dont un avec sursis pour des propos blessants envers le quatrième arbitre (sanction effective à compter du 21 novembre), privilégie uniquement l’aspect sportif : « C’est le genre de confrontation que mes garçons doivent aimer disputer. Samedi, il y aura plus de 30 000 personnes à la Mosson. Ça sera donc un grand match. Maintenant, à nous de nous arracher pour le gagner ». En termes de combat, le viril René Girard, qui a longtemps guerroyé sur les pelouses de France et de Navarre avec Nîmes et Bordeaux, sait de quoi il parle. A ses joueurs maintenant de s’en inspirer.