Un mois de prison ferme pour Brandao !

Brandao - AFP
Le tribunal correctionnel de Paris a eu la main très lourde envers Brandao. Pour son coup de tête donné à Thiago Motta dans les couloirs du Parc des Princes, le 16 août dernier, l’attaquant de Bastia a été condamné à un mois de prison ferme, ainsi qu’à 20 000 euros d’amende. Une peine très lourde que le juge a notamment justifié par le contexte de violences dans lequel se trouve le football français. Le Brésilien était poursuivi pour « violences volontaires avec préméditation commises dans une enceinte sportive et ayant causé sept jours d’ITT (incapacité temporaire totale de travail) » et le tribunal correctionnel avait préalablement requis contre lui une peine de huit mois de prison avec sursis, ainsi que 15 000 euros d’amende.
Absent de l’audience ce jeudi en raison d’une opération à la cuisse droite, le Brésilien pourrait néanmoins voir sa peine aménagée (comme c’est le cas pour toute peine inférieure à 2 ans) et ainsi ne pas aller en prison, comme l’a laissé entendre le président du tribunal correctionnel, sans dévoiler les détails de cet aménagement qui pourrait consister en des travaux d’intérêt général après passage devant le juge d'application des peines. Olivier Martin, l’avocat de Brandao, s’est déclaré « estomaqué » à sa sortie du tribunal correctionnel mais n’a pas encore précisé si son client ferait appel : « Il faudra d'abord en parler avec lui. »
Déjà suspendu de terrain pendant six mois
Et l'homme à la robe noire d'insister sur le caractère étonnant de la sanction : « Je vous invite à regarder dans les archives du Tribunal correctionnel de Paris : un mois ferme pour un coup, sans victime partie civile, sans préjudice, pour un primo-déliquant jamais condamné à quoi que ce soit, c’est assez surprenant. Je ne pense pas que si M.Brandao s’était appelé Durand ou Dupont, dans un dossier de droit commun classique, on en soit arrivé là. Si la circonstance aggravante c’est d’être footballeur alors il faut l’écrire dans le code pénal. On a coutume de dire que le football n’est pas au-dessus des lois, mais les footballeurs ne sont pas en-dessous des lois non plus. C’est ça qui est un peu surprenant dans cette décision. »
En plus de cette condamnation au civil, l’attaquant de 34 ans avait déjà été puni sportivement. Même s’il a reconnu les faits, qui n’étaient selon lui pas prémédités, le Brésilien a été suspendu six mois par la Commission de discipline de la LFP. Une sanction confirmée il y a tout juste une semaine par la Commission d’appel de la FFF. « Sur le plan disciplinaire, il est suspendu jusqu’au mois de février, confrme son avocat. Et sur le plan médical, à la suite de sa blessure, il est indisponible jusqu’en mars. »