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Un OM à l’accent provençal

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L’OM version 2012-2013 compte dans ses rangs plusieurs Marseillais d’origine. Ce qui semble plaire à l’ensemble du peuple phocéen, alors que les hommes de Baup se déplacent à Nancy (21h) ce dimanche.

« Le hasard a bien fait les choses. » C’est en ces termes que le président de l’OM, Vincent Labrune, a qualifié le contingent de « Marseillais pure souche » que compte le club dans ses rangs cette année. Alors que la Bonne Mère contemple tristement les règlements de comptes dans les rues de la cité phocéenne, les fidèles olympiens ont, eux, le regard tourné sur leurs ‘’minots’’. Du jeune Rafidine Abdullah (18 ans), en passant par les Raspentino, Abdallah et Gignac, au doyen Fanni (30 ans), tous ont pour point commun d’être nés sous le soleil provençal de Marseille (ou ses alentours).

Au-delà de l’accent chantant, l’identité marseillaise semble d’ailleurs primordiale. Aux yeux de José Anigo d’abord, qui avait d’ailleurs émis le souhait il y a quelques années de compter de plus en plus de joueurs du cru, à l’image de ce que font les Basques de l’Athletic Bilbao. Mais aussi aux yeux des supporters. Rachid Zéroual, leader des Winners, se réjouit de ce constat. « Malheureusement les Cantona, Tigana, Zidane ont joué dans d’autres clubs. Retrouver cette identité à Marseille, c’est merveilleux », salive ce fidèle du Virage Sud.

Fanni : « Les supporters se retrouvent à travers des enfants du pays »

Constat partagé par les principaux intéressés. Kassim Abdallah ressent « beaucoup de fierté » en portant ce maillot et lorsqu’il évolue au Vélodrome, où il se rendait plus jeune. Tout comme André Ayew, qui allait voir jouer son footballeur de père, Abedi Pelé. « Dédé » Gignac lui, regardait les matches sur les genoux de son père. Quant à Raspentino, il était carrément abonné chez les Yankees. « Ils (les supporters) se retrouvent à travers des joueurs, des enfants du pays », reconnait Rod Fanni. Elie Baup ne s’en plaindra pas. D’autant qu’après quatre journées, ses hommes occupent la tête du championnat. Et ils comptent bien faire entendre leur accent du côté de la Lorraine, à Nancy.

Jean Rioufol avec Florent Germain à Marseille