Un PSG-OM déjà à hauts risques

« 3 ans sans Julien, 3 ans qu'on est bien », « Boulevard d'Athènes choquant ? Non, renversant. Gare au chauffard. » Voilà ce qu'on a pu lire vendredi soir lors du clasico. La première banderole faisait allusion à Julien Quemener, supporter du kop Boulogne tué le 23 novembre 2006 à Paris par un policier à l'issue d'un match de Coupe de l'UEFA contre Hapoël Tel-Aviv. La seconde, elle, faisait référence au supporter parisien du kop Auteuil renversé par une voiture le 25 octobre.
Des propos très provocateurs qui font craindre le pire pour le match retour entre le PSG et l’OM dans trois mois. « C'est sûr que ça va être chaud pour eux. On a la rage », confie un supporter parisien. D'après nos informations, Boulogne et Auteuil pourraient s'allier à cette occasion. « Ça c'est dangereux, ça pourrait virer à l'émeute urbaine, estime un autre fan parisien. Pour leur intégrité physique, mieux vaudrait que les supporters marseillais ne viennent pas au match retour et qu'on laisse du temps pour que ça se tasse, même si ce n'est pas gagné. »
Sur un forum, un compte à rebours avant PSG-OM a été lancé avec ce message : « Marseille, on t'attend ! ». Certains fans du PSG penseraient même à affronter leurs homologues marseillais avant le match retour, lors d'un prochain déplacement de l'OM dans la moitié nord de la France. En attendant, les South Winners de Marseille -le groupe de supporters olympiens où les banderoles ont été brandies- ont publié sur leur site internet un communiqué où ils présentent leurs excuses aux proches de Julien Quemener et à l'ensemble du mouvement ultra : « Nous ne nous reconnaissons pas dans la teneur de ce message, sorti dans le virage alors que l'ensemble du groupe était en grève. Nous n'acceptons pas que l'inconscience et la bêtise de quelques uns jette l'opprobre sur l'image du groupe. » Pas sûr que cela suffise à calmer les ardeurs des supporters parisiens, qui réclament d'ores et déjà des sanctions contre l'OM pour avoir laissé brandir ces banderoles. Encore faut-il que la Commission de discipline de la Ligue se saisisse de cette affaire.