VA n'a pas oublié Bisevac

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Il est presque encore un des leurs. Normal, après si peu de temps. Parti rejoindre la capitale cet été, Milan Bisevac a quitté Valenciennes après trois saisons et 100 matches de L 1. Un passage qui a laissé des traces. Souvenirs, souvenirs. « Je ne l’ai connu que pendant un mois mais j’ai eu le temps de voir ses qualités, indique Daniel Sanchez, nouvel entraîneur de VA cette saison. Il possède une belle lecture du jeu, de l’impact dans les duels, une bonne relance. C’est un joueur de niveau international et un grand professionnel, qui a fait le boulot jusqu’au bout avant son départ. » Nicolas Isimat-Mirin, qui a la lourde tâche de remplacer le Serbe en défense centrale, poursuit l’éloge : « C’est un guerrier sur le ballon. Une référence. La classe internationale. Par sa force et son abnégation, il apporte de l’envie à ses coéquipiers. Par ses conseils, sa présence, son enthousiasme, sa grinta, c’est un grand personnage. »
Et le Brésilien Rafael, partenaire de défense centrale de Bisevac à plusieurs reprises ces trois dernières saisons, de compléter le portrait sportif : « C’est un joueur talentueux et très complet. S’il est à Paris, c’est mérité. Il va faire du bien à cette équipe. » Un leader dans le jeu. Mais aussi « un cadre dans le vestiaire », dixit Isimat-Mirin. « Sa voix portait, par le son comme par ce qu’il pouvait dire, glisse Sanchez. C’est pour ça qu’on ne peut pas le remplacer par n’importe qui. On prend notre temps pour choisir quelqu’un de qualité comme il l’était. » Et l’homme dans tout ça ? « C’est quelqu’un de simple, discret, raconte Rafael. Il passe beaucoup de temps avec sa famille. » Isimat-Mirin appuie : « Il faut réussir à le cerner mais il est agréable à vivre, très gentil. On rigolait beaucoup avec lui, on jouait au poker sur son téléphone. »
Rafael : « Il se chauffe assez vite »
Une bonne pâte, quoi. Avec tout de même sa part d’ombre. « Il se chauffe assez vite, explique Rafael. Dès qu’il pète un câble, c’est difficile de le calmer. Mais il a plus de maturité désormais. » Isimat-Mirin y voit une qualité : « Il ne cache pas son amertume quand on perd. Il a cet esprit de compétiteur des grands footballeurs. » Et si ce profil correspondait à la belle surprise du mercato parisien ? « C’est leur transfert le moins clinquant mais ce sera peut-être le plus efficace, lance Sanchez. Il est moins dans les paillettes que d’autres mais plus dans le réalisme et l’efficacité. On a plaisir à le retrouver mais j’espère qu’il ne sera pas au meilleur de sa forme. » Les supporters parisiens ne partagent pas cet avis.
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Kombouaré : « Il doit rester concentré sur son match »|||
Ancien entraîneur de Valenciennes, Antoine Kombouaré a de quoi, lui aussi, ressentir une émotion particulière à l’heure de retrouver une nouvelle fois le club nordiste. Mais dans le contexte parisien actuel, seule la victoire compte. Au placard, les sentiments. « Bisevac a fait un passage à Valenciennes, comme Tiéné. Mais ils sont habitués à ces situations. Les joueurs sont amenés à changer souvent de club désormais et, donc, à jouer face à d’anciens partenaires. Milan doit rester concentré sur son match et sur le travail qu’il aura à faire avec son équipe pour gagner. Il pourra retrouver les copains de Valenciennes après le match. »