Vahirua : « Ça pourrait se terminer comme Nantes »

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Marama Vahirua, avez-vous une émotion particulière, avant votre déplacement au stade du Ray ?
Bien sûr. J’ai gardé beaucoup de contacts et d’amis là-bas. On dit souvent que les anciens arrivent souvent à marquer face à leur club précédent. C’est vrai que Nice m’a plutôt réussi (Il avait marqué un but lors du match aller 4-1, ndlr). J’ai profité aussi de la situation actuelle du club, qui vit une saison très difficile.
Quel est votre meilleur souvenir au sein du club azuréen ?
La victoire à Monaco, lors de la saison 2004-2005. Ce match magnifique restera à jamais gravé dans ma mémoire. Nous perdions 3-0, à la 67e minute, puis on arrive à renverser la situation. Au final, on s’impose 4-3. Je marque le but de la victoire.
Etes-vous surpris de la situation des Aiglons ?
Le départ de l’ancien entraîneur Frédéric Antonetti a été difficile. Il avait beaucoup de pouvoir, notamment dans la gestion du club. Sa succession a été très délicate. Il imposait sa volonté de faire avancer le club et il n’y a pas eu de relève. Et puis beaucoup d’éléments sont venus entacher le début de saison des Niçois. D’entrée, le cas Loic Rémy, en instance de départ à Lyon, a fait du mal au club. Le licenciement du président Maurice Cohen, en septembre dernier, a également bousculé le club. Quelques piliers de Nice sont partis et depuis la maison tremble. Elle est sur le point de chuter. Il faut réagir car sinon la situation pourrait terminer comme celle de Nantes.
« Cohen tenait les supporters »
Les réactions très fortes des supporters ont pu choquer…
C’est comme ça à Nice. Lorsque ça se passe bien, les supporters vivent avec nous. Ils sont présents et partagent notre bonheur. Dans le cas inverse, on le ressent aussi. Les supporters avaient un certain respect pour Cohen. Depuis qu’il n’est plus là, il n’y a plus personne pour les tenir et c’est difficile.
La déception de la demi-finale perdue en Coupe de la Ligue, face à Bordeaux (1-4) est-elle effacée ?
C’est la façon dont nous avons été éliminés qui est très dure et qui peut nous porter préjudice pour la suite. Nous avons tous ce sentiment d’injustice, avec l’expulsion de Laurent Koscielny. Mais on ne doit pas rester là-dessus. Ce qui est positif, c’est que nous enchaînons tout de suite face à Nice. Ce match de championnat est important pour nous. C’est l’occasion de se remettre dedans.
Pensez-vous quitter Lorient à la fin de la saison ?
Je me laisse le temps. J’ai une fin de saison importante, au point de vue personnel et collectif. Je ne m’inquiète pas. Je voudrais un club familial où je suis vraiment souhaité. Un challenge à l’étranger, en Allemagne ou en Espagne, me plairait aussi. J’ai eu des contacts mais pas de propositions.