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Valbuena : « Les banderoles, je les lis toutes »

Mathieu Valbuena

Mathieu Valbuena - -

EXCLU RMC SPORT. Depuis son arrivée à l’OM il y a six ans, l’international français n’avait pas connu une situation aussi tendue. Entre les résultats en berne, la colère des supporters et le clash entre José Anigo et Didier Deschamps, le quotidien marseillais a été très animé ces dernières semaines.

Mathieu, vous êtes désormais le joueur le plus ancien de l’effectif marseillais. Cette crise est-elle la plus grosse que vous ayez connue ?

Jouer dans ce contexte contre Ajaccio, c’est vrai, je n’avais jamais vu ça. Les supporters ont exprimé leur mécontentement. C’est logique. Le début de saison a été catastrophique. Je peux comprendre leur déception, leur colère. A l’OM, quand il y a les résultats, tout est beau, tout est rose. Mais quand ça ne va pas, il faut savoir faire front. C’est aussi le charme de ce club. On avait à cœur de regagner leur confiance. Les banderoles, je les lis toutes. J’ai envie de savoir. C’est là où on voit ceux qui ont du caractère, de l’orgueil. Depuis que je suis ici, j’ai vécu des périodes très difficiles, des crises. Celle-là fait partie des plus grosses.

Quel est l’état d’esprit des joueurs ?

Je peux vous assurer que tout le monde est déterminé. Quand le club est en crise, la confiance des joueurs s’évapore. On a pu le voir sur le terrain. Il y a eu des erreurs, des choses à se dire en face. Tout le monde a mis son ego de côté car il faut savoir le faire dans des périodes comme ça. On a fait un petit bilan entre nous. On est loin d’être sortis de tout ça mais les victoires contre Ajaccio et Lens, même si on peut mettre en doute la qualité de ces équipes, font du bien pour la confiance.

« Le PSG ? Un championnat, c’est long »

Comment avez-vous vécu le clash entre José Anigo, qui vous a recruté, et Didier Deschamps, avec lequel vous étiez en conflit au début ?

Je ne veux pas rentrer dans les détails. On ne sait pas tout ce qui peut se passer. C’est vrai que moi, j’ai eu un petit clash au début avec lui (Didier Deschamps, ndlr). Quand on discute entre quatre yeux, c’est le mieux. Les choses sont dites et on repart de zéro. Derrière, ça s’est super bien passé. Il a eu confiance en moi. J’ai essayé de lui rendre. Je suis quelqu’un de très franc. Avec Deschamps, on a gagné des titres. Marseille attendait ça depuis longtemps. Et ça m’a permis d’aller en équipe de France. J’apprécie aussi beaucoup José. C’est un super mec. Il m’a fait venir ici, il a eu confiance en moi. C’était un pari assez osé de me faire venir de National.

Le PSG, leader après 11 journées, va-t-il être champion ?

Il faut voir sur la durée. Ils ont l’effectif pour, il ne faut pas le cacher. Ils ont mis de gros moyens. Mais un championnat, c’est long. Il faut être régulier et ne pas trembler. Il faut voir comment ils vont rebondir quand ils auront une période difficile, comment ils vont gérer les ego. Mais la qualité, ils l’ont, c’est indéniable.

F.Ge. à Marseille