Valls : « Le PSG est encore malade de ses supporters ! »

- - -
Comment réagissez-vous après ces images de débordements ?
Je les condamne bien évidemment. Ces actes de violence sont tout à fait intolérables, dans la mesure où on s’est attaqué à des forces de l’ordre mais aussi à des gens qui étaient venus pour soutenir et manifester leur joie de voir le PSG champion de France. Il faut que la Justice parle maintenant. Il y a eu 39 interpellations, plus trois ce matin, à Noisy-le-Sec grâce à la vidéo-protection. Ils avaient sur eux des vêtements volés dans des commerces vandalisés. Il faut une réponse policière et judiciaire sévères à l’égard de ces ultras, ces voyous qui ont gâché cette belle fête.
Vous avez rencontré François Hollande ce matin. Quelle a été sa réaction ?
Indignée, comme chacun de nous. C’est une fête que l’on doit célébrée comme partout, comme à Barcelone, comme à Manchester, comme à Montpellier l’année dernière ou encore comme à Saint-Etienne pour la Coupe de la Ligue. Le sport, ce sont des valeurs de fraternité, de rassemblement. Il y a incontestablement encore un problème de supporters au PSG, des centaines de personnes qui n’acceptent pas les règles de la République. Pour certains d’entre eux qui n’acceptent pas d’être interdits de stade. La réponse doit être une plus grande fermeté.
Est-ce que ça se résume à un problème de supporters ou de casseurs ?
Il y a les deux, des ultras mais aussi des voyous qui ont profité de cette manifestation pour casser. Je rencontrerai aujourd’hui les responsables du PSG, de la Ligue et ceux de la Ville de Paris pour évoquer les suites de ce qui s’est passé.
Le Préfet de police de Paris a-t-il fauté ?
C’est votre commentaire. Les responsables, ce sont d’abord les casseurs. Entre 10 000 et 15 000 personnes étaient attendues, nous avons mobilisé 800 gendarmes et policiers en plus des stadiers du PSG. J’ai demandé au directeur de la police nationale ainsi qu’au préfet de police de me remettre un rapport détaillé sur la préparation de cet événement et les conséquences qu’il faut en tirer. Ce n’est pas une réussite, bien évidemment. Personne ne dira le contraire. Mais, les responsables, ce sont les casseurs. La Préfecture de police et les forces de police ont fait leur travail.
L’opposition pointe les défaillances des forces de l’ordre. Etaient-elles assez nombreuses ?
Cette manifestation a été préparée à deux reprises. Nous avions des infos selon lesquelles 100 à 150 personnes souhaitaient en découdre. Fallait-il annuler cette manifestation ? Ou peut-être l’organiser au Parc des Princes. Encore une fois, pourquoi interdire d’entrée de jeu une manifestation festive. A l’évidence, le PSG est encore malade de ses supporters. C’est cette réalité qu’il faut constater. Les policiers étaient assez nombreux. Il faut de la sérénité et en tirer les conséquences.
Claude Goasguen demande votre démission. Allez-vous l’annoncer ?
Cela me fait sourire. Ma mission, c’est d’assurer la sécurité des Français, notamment autour du football. Il y a des problèmes de violence autour de ce sport. Il faut les traiter. Le PSG a fait des efforts et des progrès au niveau de la sécurité.
Les Ultras (en particulier les anciens du Kop d’Auteuil) ont prévu un rassemblement dimanche. Est-il toujours autorisé ?
Vous comprendrez qu’il n’y aura aucune manifestation de ce type.
Regrettez-vous l’emploi du terme « bousculade » dans votre premier communiqué ?
Il y a eu « des » bousculades et des violences au cours de ces événements lourds. Soyons sereins, mais donnons toute l’information.
Le fait de ne pas vous être rendu sur place immédiatement est une démarche volontaire ?
Oui, puisque ce sont aux forces de police d’intervenir directement. Ce n’est pas au ministre de l’Intérieur de le faire.
A lire aussi :
>> 12 casseurs en comparution immédiate cet après-midi
>> Ultras du PSG : la parole est à la défense
>> Fête du PSG gâchée : l'Europe choquée