Vercoutre sous le feu des questions de Coupet

Rémy Vercoutre - -
Grégory Coupet. Rémy, après dix ans sur le banc de touche, tu deviens gardien numéro 1 de L’OL. C’est un sacré virage pour toi, mais est-ce un soulagement ou une véritable pression ?
Rémy Vercoutre. Ce n’est pas une pression en plus. J’ai eu le temps de m’y préparer durant la préparation. Je fais partie intégrante de cette nouvelle politique de Lyon. Quand Hugo (Lloris, ndlr) est rentré de l’Euro, on a beaucoup entendu parler d’un départ. Joël (Bats, l’entraineur des gardiens de Lyon) a tout de suite pris les choses en main et a tranché dans le vif. Il m’a dit qu’on continuait en préparant Hugo pour le début du championnat et en cas de transfert, c’était la meilleure façon de me préparer. On ne s’est pas trop cassé la tête au sein du groupe.
G.C. C’est une situation qui a dû être difficile à gérer : as-tu cogité ?
R.V. Surtout sur la fin, dans les 3-4 derniers jours. La date butoir du mercato arrivait et le lendemain, il y avait le match de Valenciennes (victoire de l’OL 3-2). Tous les voyants étaient au vert mais je n’étais sûr que d’une chose, c’était de jouer contre VA.
G.C. Surtout que si Hugo Lloris reste, tu attaques une 11e saison sur le banc de touche…
R.V. C’était prévisible, il pouvait y avoir cette éventualité. Aujourd’hui, je ne peux pas dire que c’est inespéré mais c’est un grand plaisir d’avoir un autre rôle que celui de remplaçant.
« L’objectif ? La Ligue des champions »
G.C. Tu as maintenant le devoir d’être un pilier dans le groupe. Quelle sont les ambitions de l’OL pour cette saison ?
R.V. C’est d’être beaucoup plus cohérent, d’être moins star, avec moins de joueurs dans la lumière. Par contre, on veut avoir un collectif beaucoup plus solide, de manière à pallier tous ces départs importants.
G.C. A 32 ans, tu es maintenant le papi du groupe !
R.V. Je n’en suis pas loin (rires). Il faut que notre état d’esprit continue à nous faire avoir de l’ambition. L’objectif, c’est de retrouver la Ligue des champions au plus vite. Cette compétition nous fait défaut cette année.
G.C. Connaissant la confrérie des gardiens buts à Lyon, est-ce que le départ d’Hugo Lloris et le passage de relais a été émouvant ?
R.V. C’est vrai que Jo (Bats) a pris un coup sur la carafe. Un peu comme quand toi tu es parti où il avait accusé le coup pendant plusieurs semaines. Il est touché par son départ tout en étant conscient que c’est une suite logique pour sa carrière. Mais en même temps, il est heureux de relever ce challenge avec moi. Entrainer Grégory Coupet, gardien de but des Bleus, c’est un plaisir et un gage de qualité. Pareil pour Hugo Lloris. Avec moi, c’est quelque chose de nouveau. Il doit amener le deuxième gardien à être de plus en plus performant et c’est un nouveau challenge. Il est totalement tourné vers cette nouvelle mission.