Vers un Mercato à deux vitesses

Leonardo - -
Ça commence à devenir une habitude. Un an après l’arrivée des investisseurs qataris à la tête du PSG, le club de la capitale évoluera dans un autre monde sur le prochain marché des transferts. Qatar Sports Investments débloquera une enveloppe de 100 millions d’euros à disposition de Leonardo, le directeur sportif, et de Carlo Ancelotti, l’entraîneur parisien, pour recruter des pointures. « Nous essayons tous de caler des joueurs aux PSG, reconnait un agent influent sous couvert d’anonymat. Je reçois des appels de collègues d’Italie, d’Espagne ou encore d’Angleterre pour caler des mecs au PSG. Franchement, c’est devenu un peu l’eldorado ce club ! » La situation est loin d’être partout la même.
En raison de l’état des comptes et du fair-play financier instauré par l’UEFA. Marseille, par exemple, espère d’abord tirer un bon prix d’un ou deux de ses éléments pour renflouer des caisses avant de penser à recruter malin en Ligue 1 sur des joueurs à fort potentiel et si possible libres. « A part le PSG tous les clubs sont concernés par la tentation de déstocker », reconnait Pascal Perri, économiste, membre des Grandes Gueules sur RMC. L’ivresse des sommets ne fera pas non plus perdre le sens des priorités à Montpellier, qui ne tentera pas de conserver à tout prix ses pépites en cas d’offres conséquentes. « Si on fait une grande saison, qu’on augmente à fond les joueurs la saison suivante et que ça ne marche pas, tu fais comme Lens et tu te retrouves à la rue », prévient Loulou Nicollin.
Satin (agent) : « La L1 est toujours un bon réservoir de recrutement »
A Lille et Lyon, la qualification ou non pour la Ligue des champions donnera le ton de leur prospection. Une chose est sure, le championnat perdra encore ses meilleurs joueurs français comme le Rennais Yann M’Vila ou le Marseillais Loïc Rémy. « Ça sera une perte mais c’est le cas tous les ans, rappelle Bruno Satin, agent sportif chez IMG. Le championnat a souvent perdu de très bons joueurs, et ça a permis à d’autres joueurs de se révéler. » Comme un éternel recommencement. « La Ligue 1 est toujours un bon réservoir de recrutement pour de gros clubs étrangers, poursuit Bruno Satin. Parce que ce sont des joueurs bien formés. » Et bien vendus…