Villeneuve : « Le PSG a de l’avenir »

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Charles Villeneuve, si on comprend votre démarche sur le fond, à savoir demander des garanties sur l’avenir du PSG, on a plus de mal à en comprendre la forme…
Je pense qu’il y a eu un malentendu dont on a fait une crise. Je pense que les plus coupables sont ceux qui ont organisé et transformé ce malentendu en crise. Après, les médias n’ont fait que leur boulot.
Vous avez déclaré dimanche : "Il y a un étrangleur ottoman au conseil d’administration qui a organisé cette fuite." Accusez-vous Alain Cayzac ou Simon Tahar d’en être responsable ?
Certains prennent la mouche en s’auto-désignant quasiment, comme si moi je les avais désignés coupables de la fuite. Je ne dis pas que l’un ou l’autre est l’auteur de la fuite. Je dis simplement que les anciens présidents, y compris moi-même, ne devraient pas siéger au conseil d’administration pour laisser la voie libre à mon successeur. L’homme qui va me succéder devra travailler librement, mais surtout sans gène !
Vous êtes un homme de média. Vous saviez qu’il pouvait y avoir une fuite ?
Je pensais que tous les administrateurs partageaient la même ambition que moi. Je n’ai pas pensé à mes intérêts personnels dans cette affaire, mais aux intérêts fondamentaux du club.
Justement, quelle était votre ambition pour le PSG ?
Comment allons-nous aller plus haut ? Comment pourrions-nous faire venir Gabriel Heinze parce qu’on a besoin d’un axe central plus solide ? Comment allions-nous faire pour avoir de la taille au milieu de terrain avec un joueur comme Mathieu Bodmer que j’adore et qu’il faut faire venir à Paris ? C’est cela qui m’intéressait.
Finalement, vous avez eu les garanties que vous vouliez ?
A l’issue de notre entretien et après avoir apporté toutes les assurances qu’il m’a apportées, Sébastien Bazin a été clair : le PSG a de l’avenir. Je quitte le club, mais il faut conserver l’intégrité de l’équipe et celle des centres de formation et de préformation.
Que voulez-vous dire ?
Quand je prête Sankharé, c’est parce que je sais qu’il va jouer (à l'époque, ce prêt avait été vécu comme une volonté du nouveau président de se débarasser des jeunes joueurs, ndlr). Paul Le Guen ne peut pas faire jouer tous les jeunes. Il faut assurer les résultats et se maintenir à distance du leader. Je ne suis pas un fantaisiste, un funambule perché sur son fil qui finit par en tomber à cause d’une faute de concentration.
Etes-vous nostalgique ?
Il y a un proverbe de mes amis musulmans qui dit : "Ce qui est passé est mort." Aujourd’hui, je m’inscris dans l’avenir. Après, je ne connais pas la fin de l’histoire et je me garderais bien de l’écrire.