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Wallemme : « Je me pose des questions sur certains »

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En chute libre depuis un mois, le RC Lens reste sur quatre revers consécutifs avant de recevoir Lorient. Et l’entraîneur des Sang et Or ne ménage pas ses troupes.

Jean-Guy Wallemme, comment est l’ambiance depuis la défaite contre Toulouse (0-2) ?
On a acté des choses en voyant les images. Si certains ne sont pas toujours d’accord, on ne peut pas aller à l’encontre des images. On a bien vu que les deux blocs étaient coupés, que les attaquants se replaçaient en marchant… On a aussi vu des choses à reproduire, mais sur l’ensemble d’un match, pas pendant dix minutes. Il faut que je trouve une équipe à même de bien débuter le match, de faire mal à l’adversaire et surtout de ne pas laisser tomber si ça se passe mal.

En déclarant que les joueurs devraient voir leur salaire suspendu pendant trois mois, quel type de réaction attendez-vous ?
Je me demandais si c’était la meilleure des choses était d’être dans la facilité. Pour moi, ça devrait l’être. La sécurité de l’emploi est quand même une garantie extraordinaire en ce moment. Dieu sait que des gens dans cette région le savent. Alors qu’est-ce qui les emmerde aujourd’hui ? L’an dernier, ils se sentaient peut-être redevables de retrouver l’élite, aussi pour refaire parler d’eux. Cette phrase vaut ce qu’elle vaut, comme j’aurais pu dire autre chose. On pourrait partir en stage commando, mais si c’est pour aller à la guerre avec des mecs qui te poussent devant…

Certains maquent-ils de professionnalisme ?
Etre professionnel, c’est une question d’attitude. Si vous (les journalistes) arrivez ici en vous disant : ils jouent qui ? qu’est-ce que je vais poser comme question ? Il faut changer de métier. Et je me pose des questions sur certains : est-ce qu’ils se préparent vraiment à faire ce travail ? Ça doit aussi être un plaisir et un jeu, mais ça, ça vient en second. Il ne faut pas qu’ils oublient que c’est leur taf et que, si ça se passe mal, ils vont en subir aussi les conséquences.

Pensez-vous avoir encore leur confiance ?
Certains ont dit que ça ne changerait pas grand-chose de changer l’entraîneur. Je leur dis : « J’en ai marre que vous disiez que vous avez confiance en moi. Il faut acter les choses, parce qu’à un moment, vous êtes des faux-culs ». Après le match de Toulouse, mon père m’a dit : « Cette équipe est derrière toi ? Ce n’est pas possible ! » Je peux lui dire que ça travaille bien la semaine, ce qui compte, c’est la rencontre du week-end. Après, si l’entraîneur change, ils seront devant leurs responsabilités. C’est la raison pour laquelle j’ai cité, avec tout le respect que je leur dois, Guy Roux, Papin ou Papin-Leclercq. Avoir des joueurs talentueux comme Rémy, Hilton, Coulibaly, Monterrubio ou Dindane, cela ne les a pas empêchés d’aller dans le trou.

J.B. (RMC Sport)