
Wendel : « Cela reste dans un coin de ma tête… »

- - -
Wendel, au-delà de la défaite face à l’OM, Bordeaux semble toujours chercher son football cette saison…
C’est dur. On n’arrive pas à enchaîner les bonnes prestations. Contre Marseille, on a été bons en deuxième mi-temps, mais on a commis deux erreurs qu’on a payées chères avant la pause. On réagit plus qu’on n’agit. C’est notre défaut depuis le début de la saison.
Bordeaux souhaite recruter un attaquant. Est-ce suffisant pour redevenir compétitif ?
Non. Depuis le début du championnat, seuls deux ou trois joueurs sont à un bon niveau. Les autres ne sont pas au meilleur de leur forme. C’est une question de confiance, de changements de joueurs et de staff. On a du mal à retrouver notre niveau. Chacun essaie de donner le maximum mais dès qu’on est sur le terrain, on n’arrive pas à exprimer nos qualités.
Vous n’êtes pas entré en jeu contre l’OM Comment avez-vous vécu cette situation ?
C’est difficile, surtout pour les grandes affiches. Mais il faut respecter les choix de l’entraîneur (Jean Tigana). C’est lui qui prend les décisions. Dimanche, j’étais un peu frustré, mais je ne dois pas lâcher et me battre. Je dois montrer aux entraînements qu’il peut compter sur moi jusqu’à la fin de la saison.
Estimez-vous mériter votre statut de remplaçant ?
(Il réfléchit) C’est vrai que je ne suis pas à mon meilleur niveau. Je dois bosser pour être décisif. Il n’y a pas de raison de discuter avec le coach. Il n’a pas besoin de donner des explications. Je n’ai pas un contrat qui m’oblige à être titulaire pendant toute la saison.
Votre méforme est-elle liée au fait que vous n’avez pas prolongé votre contrat ?
Non. Je traverse la même période que Bordeaux. Comme mon club, je suis moins bien cette saison. C’est la plus difficile depuis mon arrivée (en 2006, ndlr) au niveau personnel mais aussi collectif.
« En fin de saison, j’étais sûr de finir ma carrière européenne à Bordeaux… »
Comment imaginez-vous votre avenir ?
J’essaie de ne pas y penser. Il me reste seize mois de contrat (son contrat expire en 2012). Je ne sais pas ce qui peut se passer d’ici la fin de la saison. Les choses peuvent aller hyper vite. A moi de bien de finir la saison et on verra ce qu’auront en tête les dirigeants. Et moi aussi.
Mais cet été, votre souhait était de prolonger ?
A la fin de la saison passée, j’étais le deuxième meilleur buteur et le meilleur passeur de l’équipe. J’étais sûr à 100% de prolonger facilement et de finir ma carrière européenne ici. Lors de la première discussion, j’ai senti que c’était difficile. Mais il faut d’abord penser au collectif. Gagnons les matches avant de régler les cas personnels.
Avez-vous été vexé par l’attitude des dirigeants ?
Non, même si cela reste toujours dans un coin de la tête. Le foot est ainsi. A moi de me battre et de me prouver à moi-même, et à certaines personnes qu’ils ont torts de penser qu’ils ne reverront pas le bon Wendel.