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Bordeaux: "La descente du club ? Ça nous est tombé sur la tête", les confidences de l'ex-Girondin Marvin De Lima

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Marvin De Lima, international français des moins de 20 ans, était encore sous contrat avec les Girondins la saison dernière (15 matchs de L2). Depuis la descente du club en N2 et l’annonce du redressement judiciaire, il est désormais sans club malgré son potentiel. Un autre dommage collatéral, en plus des salariés, de l’effondrement de Bordeaux. A 20 ans, De Lima ne souhaite qu’une seule chose, rejouer au foot.

Marvin depuis ta résiliation de contrat avec Bordeaux, tu ne joues plus au foot, comment vis-tu cette situation ?

C’est très difficile de ne pas pouvoir s’entraîner en groupe, ne pas jouer. Je m’entraîne seul pour le moment, je bosse tous les jours mais ça n’a rien à voir. Ne pas jouer le week-end c’est encore un autre 'step', ne pas pouvoir montrer ce que je sais faire, c’est très dur.

Comment as-tu vécu la fin de l’histoire soudaine avec les Girondins ?

Ça a été compliqué à gérer. Voir le club descendre en N2, se dire que j’avais des projets avec eux... Les faire remonter en Ligue 1, obtenir le plus de temps possible et faire une saison complète… Voir qu’on descendait, voir les salariés partir, perdre leurs emplois, ça a été très difficile.

Est-ce que vous, les joueurs, vous étiez préparés à cette éventualité ? Au fait que les Girondins pouvaient s’écrouler de cette façon...

Honnêtement, non. On se disait tous : 'Ça va se passer comme les deux saisons précédentes, les dirigeants vont trouver quelque chose pour nous maintenir en Ligue 2. Ça va le faire, quelqu’un va venir mettre de l’argent dans le club…' Mais finalement, il ne s’est rien passé. Ça nous est tombés sur la tête et on a dû résilier notre contrat le plus rapidement possible.

"Je veux juste jouer au foot et le salaire n’est plus la priorité"

Au moment de la résiliation le 31 juillet avec Bordeaux, qu’est-ce que tu te dis ?

Que dans maximum un mois, je suis sur les terrains, dans un nouveau club et avec un nouveau projet, à l’entrainement pour commencer ma saison. Jamais je n’aurais imaginé galérer autant. Et actuellement, c’est très compliqué…

Que recherches-tu dans le football désormais ?

Un club qui me montre du concret. Qui a juste confiance en moi pour jouer le plus rapidement possible. Le niveau importe peu. National, L2, à l’étranger, je suis prêt à tout écouter. Je suis dans une situation où je dois jouer. Je suis encore jeune, je dois être sur les terrains. J’ai changé mon entourage pour retrouver un club. Je travaille désormais avec Paul Frey (ndlr : agent FFF). Et le salaire n’est pas la priorité. On a eu des touches depuis deux semaines. On avait une offre avec un club pro en Espagne qui ne s’est finalement pas concrétisée et mon salaire était vraiment moins important que ce que j’avais à Bordeaux. Je voulais y aller. Je sais que le moment est difficile pour les clubs parce qu’il y a le mercato hivernal qui arrive mais je suis comme un lion en cage. Je m’entraîne tous les jours. Sur le terrain, en salle… Après je ne veux pas me précipiter, on n’est plus à trois semaines près. Mais je veux juste jouer au foot.

Nicolas Paolorsi