Bourdin : "Nîmes ? S’il y a eu tricherie, il faut une peine exemplaire"

Jean-Jacques Bourdin - DR
Jean-Jacques, comment jugez-vous les informations du jour au sujet du Nîmes Olympique ?
Déjà, ça me fait mal au cœur pour le club. Ce club, je l’aime et je ne voudrais pas qu’il subisse les conséquences de comportements antisportifs. Je me garderais bien de juger car je n’ai pas les éléments en main. J’ai appris ce qui aurait pu se passer ce mardi matin, quand j’étais à l’antenne. J’ai alors découvert la garde à vue de Jean-Marc Conrad et d’autres dirigeants et entraîneurs du football français. Je suis arrivé au club en juin, quand Jean-Marc Conrad m’a demandé si je voulais bien parrainer le Nîmes Olympique. C’est mon club de cœur, donc j’ai dit oui tout de suite. Et je suis tombé des nues ce matin. Il faut être prudent, on va attendre l’enquête judiciaire, mais s’il y a eu malversations et tricheries, il faut que la peine soit exemplaire. Je le dis sincèrement, quelle que soit l’amitié que je porte à Jean-Marc Conrad ou d’autres dirigeants. Pour le football et pour le club, il faut que cette peine soit exemplaire.
Avez-vous envie de vous intéresser de plus près à cette situation ?
Pour l’instant, je ne sais absolument pas ce qui s’est passé. Si c’est vrai ou pas. Je crois René Marsiglia, qui est un homme honnête. Je crois aussi José Pasqualetti, que j’ai eu au téléphone aujourd’hui et qui est tombé des nues lui aussi. Avec les joueurs, il va disputer un match difficile à Créteil vendredi soir. D’ailleurs, j’irai pour soutenir l’équipe sur le terrain car c’est là qu’on démontre sa valeur. Voilà tout ce que je peux dire. Ça plonge le club et ses supporters dans une profonde interrogation. On se demande jusqu’où ça va aller. Nous verrons bien mais je n’en sais pas plus.
Si les faits sont avérés, vous retirerez-vous de votre rôle de parrain ?
Evidemment que non. Si les faits sont avérés, je retirerai le début d’amitié que j’avais pour Jean-Marc Conrad et je le condamnerai publiquement car je trouve la tricherie inadmissible. Mais j’attends. Je ne veux pas le condamner tant qu’on n’a pas prouvé la faute. Et je ne risque pas de me retirer de ce parrainage car ce qui compte avant tout, c’est le club du Nîmes Olympique. Les joueurs et les supporters n’y sont pour rien.