
Di Meco : « Les dirigeants de Monaco n’ont rien à faire du football français »

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Si la LFP obligeait l’AS Monaco à installer son siège en France, le club de la Principauté se verrait privé de ses privilèges fiscaux et sociaux, véritable vitrine pour attirer les joueurs. Une décision qui plane au-dessus de l’ASM depuis longtemps selon Eric Di Meco, membre de la Dream Team RMC Sport. «Malheureusement, ce qui arrive aujourd’hui à Monaco est sous-jacent depuis des années. C’est normal que ça arrive aujourd’hui et je comprends les clubs français qui montent au créneau, admet notre consultant. Cette histoire-là existe depuis toujours mais ce n’était pas si significatif à l’époque parce que les transferts et les salaires n’étaient pas aussi importants. »
Les investisseurs étrangers se moquent du football
« A l’époque, il y avait un président qui connaissait bien le football français et qui avait compris qu’il pouvait y avoir des problèmes. Parce que la loi permettait au président Campora de ne prendre que quelques joueurs étrangers dans un premier temps. Mais même après 1996, il a continué à jouer le jeu. Il aurait pu ne prendre que des étrangers et être énormément avantagé, mais il ne l’a jamais fait. Il a recruté des joueurs français, il a toujours eu une ossature nationale, il a formé beaucoup de joueurs français qui ont joué en équipe nationale. Là, le problème, c’est qu’il y a des investisseurs étrangers qui arrivent et n’ont rien à faire des autres présidents de clubs et du football français. Et si le président Rybolovlev a envie de recruter que des grands joueurs étrangers, il a le droit de le faire et ça va lui coûter trois ou quatre fois moins cher qu’en France ! Donc les clubs français ont raison de monter au créneau. »