Gentili : « Je suis un tocard si je ne réussis pas »

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Baptiste Gentili, vous êtes depuis samedi dernier l’entraîneur du FC Nantes. Quelles sont vos premières impressions ?
Comme prévu, je suis au rendez-vous ! Je suis accaparé par ma nouvelle fonction d’entraîneur. L’urgence, c’est le terrain. Après j’ai entendu beaucoup de choses me concernant, ça ne m’a pas plu. Je ne suis ni un charognard, ni un bandit. Je suis Corse, c’est tout ! Donc, je ne veux pas être piégé. Les pièges à la con, ce n’est pas pour moi. Je veux que ça reste loyal entre vous (les journalistes, ndlr) et moi. Je veux du respect pour moi et pour les joueurs.
Vous devez composer avec un effectif de quarante éléments. Comptez-vous relancer des joueurs qui n’étaient plus titularisés par vos prédécesseurs ?
Moi, c’est ce que je veux. Il faut que je m’appuie sur tout le monde. C’est mon état d’esprit. D’ailleurs, je compte beaucoup sur un garçon comme Michael Gravgaard qui n’était pas titulaire ces derniers temps. C’est un garçon d’expérience. Il va apporter la bonne parole.
Dans quel état psychologique est votre groupe ?
Il y a un cruel manque de confiance dans cette équipe. Il y a des interrogations et c’est à moi de les gommer. J’ai trouvé des joueurs qui sont enclins à ne rien lâcher. Il y a du potentiel dans ce groupe et on n’est pas à notre place dans ce classement de Ligue 2. J’ai eu des entretiens individuels avec quelques joueurs. Les joueurs vont apprendre à me connaître.
« J’étais en semi-retraite ! »
Vous avez quitté le FC Nantes il y a précisément seize mois. Qu’est-ce qui vous a fait revenir ?
Ce n’est plus la même situation. Les choses ont changé au FC Nantes. L’entourage n’est plus le même. Avec Monsieur Kita, on a été franc. Et puis, ce Monsieur a toujours été bien avec moi. Il m’a appelé alors que j’étais presque en semi-retraite. Moi, j’étais bien chez moi avec ma femme et ma famille. Et c’est Monsieur Kita qui me permet de me réactiver. Alors je ne vais pas me plaindre. Après vous pourrez dire que je suis un tocard à la fin de la saison si je ne réussis pas.
Quelle est votre mission pour cette fin de saison avec votre nouveau club ?
La mission est d’éviter la relégation en National. On doit très rapidement se rassurer sur le plan comptable. On va se sortir de cette mauvaise passe. Il faut qu’on arrive à jouer dans la sérénité. Après, on verra bien…
Le week-end prochain, vous affrontez Nîmes. Comment allez-vous aborder ce match capital pour le FC Nantes ?
Nîmes est une bonne équipe. Ce ne sera pas un match facile mais jusqu’à la fin de la saison, on ne va disputer que des rencontres compliquées. Mais, j’ai l’intention de remplir ma mission. J’ai l’impression que je peux apporter quelque chose à ce club.