Luzenac fait un pas vers la Ligue 2

- - -
Le feuilleton a alimenté les premières heures de l’après-midi. Un micmac judiciaro-sportif un poil flou et compliqué à comprendre. Mais une fois toutes les informations avalées, les choses se révèlent claires : Luzenac a fait, ce vendredi, un grand pas vers sa réintégration dans une Ligue 2 qui pourrait donc compter 21 clubs cette saison (et dont la première journée se dispute dans la soirée). Une évolution positive qui trouve sa source dans la décision du tribunal administratif de Toulouse de « suspendre l’exécution » de la décision de la DNCG interdisant au club de rejoindre l’antichambre de l’élite.
En donnant raison au LAP, la justice « enjoint la commission d’appel (de la DNCG, ndlr) de réexaminer la situation du club dans le délai de huit jours à compter de la notification de l’ordonnance » datée du 1er août. En vertu de nouveaux éléments budgétaires apportés, cette commission d’appel devrait aller dans le sens la décision du tribunal. Mais elle peut tout de même, « si elle l’estime fondée au vu de ce réexamen », prendre « une nouvelle mesure d’interdiction sportive ». Le juge des référés, lui, a estimé que « l’appréciation portée par la commission d’appel de la DNCG sur la situation financière du club était, en l’état, insuffisamment étayée » et a « considéré que l’argumentation du club sur ce point était de nature à faire naître, à ce stade de l’instruction, un doute sérieux quant à la légalité de la décision ».
Dieuze : « Un soulagement et une justice »
Si la route vers la L2 n’est pas encore complétement dégagée, l’horizon s’est sérieusement éclairci. Et du côté de Luzenac, on n’hésite pas à crier victoire. « C’est bien sûr un soulagement mais aussi une justice, explique le milieu de terrain ariégeois Nicolas Dieuze. Depuis le début, on clame que notre projet est viable, quoi qu’en disent les instances. La justice administrative a fait son boulot et rendu justice en mettant de côté les aprioris sur Luzenac. On avait gagné notre place sur le terrain et on est fier qu’on le reconnaisse. »
Surtout après quelques déclarations de Frédéric Thiriez, où le président de la LFP espérait voir la justice suivre l’avis de la DNCG pour éviter d’avoir à organiser une L2 à 21 clubs… « Ces propos nous ont contrariés, déçus et profondément choqués, commente Dieuze. Lens était dans la même situation que nous et a eu sa place (en L1, ndlr) mise au chaud le temps des recours. Tant mieux pour eux. En attendant, pour nous, on a réintégré Châteauroux et on va être obligé d’avoir un championnat à 21 équipes. Il y a eu deux poids, deux mesures, et c’est ce qui nous a choqués. » La suite au prochain épisode.
A lire aussi :
>> Luzenac et Barthez dans l'attente >> Lens sauve sa tête sous conditions