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Saint-Etienne: onze supporters renvoyés en correctionnelle après le chaos du barrage contre Auxerre

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Onze supporters de l’AS Saint-Etienne, interpellés lundi matin et soupçonnés d’avoir participé aux incidents survenus après la défaite lors du barrage L1-L2 face à Auxerre en mai dernier à Geoffroy-Guichard, seront jugés en correctionnelle. Leur procès est prévu le 16 novembre prochain.

Onze des supporters ultras interpellés à Saint-Etienne, dans le cadre d'une enquête sur les violences survenues fin mai à l'issue du match de barrage Ligue 1-Ligue 2 perdu contre Auxerre, seront jugés en correctionnelle mi-novembre, a appris ce mardi l’AFP auprès d'un des avocats. Il s'agit de membres des "Magic fans" et des "Green Angels", les deux groupes de supporters ultras du club, a précisé Me Laurent Verilhac, qui représente cinq des prévenus. Une opération baptisée "Ultras 42", mobilisant une centaine de policiers, a débouché lundi matin sur l'interpellation dans six départements de 27 hommes, dont un mineur, selon un communiqué du procureur de Saint-Etienne.

Les suspects ont été identifiés après visionnage de dizaines d’heures d’enregistrement des caméras de vidéo-surveillance, permettant de retracer les auteurs des violences à l'intérieur du stade (notamment la tribune officielle), ceux qui ont participé aux affrontements avec dégradation de mobilier urbain à l'extérieur du stade mais aussi ceux qui ont introduit des fumigènes, selon le communiqué diffusé lundi soir. Certains suspects avaient déjà été condamnés pour des infractions en lien avec une manifestation sportive.

Un supporter placé en détention provisoire

Les onze prévenus renvoyés en correctionnelle seront placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de stade, interdiction de participer à un rassemblement et obligation de pointer au commissariat de police pendant les matchs de l’ASSE, selon Me Verilhac. Le parquet de Saint-Etienne a requis le placement en détention provisoire pour l’un d’eux, en attendant le procès prévu le 16 novembre prochain.

Le 29 mai dernier, dans les secondes qui ont suivi la séance de tirs au but perdue par les Verts face à l’AJA, synonyme de relégation en deuxième division, des centaines d'ultras, souvent dissimulés sous des capuches ou écharpes, avaient envahi la pelouse, manifestant leur colère en lançant des fumigènes et des mortiers d'artifice vers la tribune officielle, parfois à tir tendu. Les violences qui avaient duré près de deux heures, avaient impliqué 150 à 200 hommes, provoquant des dégâts évalués à environ 500.000 euros par la régie publicitaire du club pour la destruction d'écrans publicitaires en leds et 90.000 euros côté métropole.

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin avec AFP Journaliste RMC Sport