Strasbourg, c’est pour Caen ?

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On a connu mieux que la réception d’un leader invaincu pour se remettre les idées à l’endroit. C’est pourtant le challenge qui se présente à Strasbourg ce lundi soir contre Caen (21h). Pour corser l’affaire, trois associations de supporters ont appelé au boycott de la rencontre pour « exprimer leur désarroi, leur inquiétude et pousser l'équipe et les dirigeants à redresser la barre. »
Seule équipe de L2 sans victoire, l’étonnante lanterne rouge vit au rythme des contre-performances et des secousses internes depuis une montée égarée à l’ultime journée en mai dernier. C’est donc loin des mauvaises ondes de la Meinau que la troupe de Pascal Janin, confirmé dans ses fonctions la semaine passée, a tenté de se reconstruire un moral et d’aplanir quelques non-dits. Ce matin, les Alsaciens quittent la vallée verdoyante de Munster, à 90 km de Strasbourg, où ils ont passé trois jours. « Quand ça ne marche pas, c'est bien de casser la routine, plaide le milieu Seid Khiter. Nous sommes dans une situation où il s'agit d'être solidaire et de nous retrouver pour trouver les solutions ensemble. »
L’expérimenté Stéphane Pichot (33 ans), qui a vécu des situations similaires lors de ses deux dernières saisons sochaliennes, appuie : « Il faut que tout le monde prenne conscience de la situation critique. Il faut essayer de créer une révolte. » Croit-il au même dénouement heureux ? « Je ne sais pas. Mais arracher cette première victoire qui nous fuit nous ferait tellement de bien psychologiquement… » Vu la situation, un répit serait déjà du luxe.